vendredi 24 septembre 2010
Prose du transibérien
mardi 24 août 2010
Roms ! Qui étes-vous ?
Roms
qui es-tu
qui êtes-vous
gens du voyage
quel voyage éternels voyageurs
roulette à chaque carrefour
Roms
drôle de nom
on pense à romain ou roumain
quand j'étais gosse c'était
romano ou romanichel
bohémien quel beau nom
aujourd'hui je m'y perds
qui est qui
des Roms sans caravanes
et qui sont roumains
Roms et roumains et sédentaires
ceux qui bougent
les nomades
sont français
gitans tziganes manouches
pas simple
pour le gadjo que je suis
Et pourquoi vos aires d'accueil ou de grand passage
sont-elles entourées de grillages
fermées d'un portail de fer
manque plus que les miradors
les caméras y sont peut-être déjà
Me vient le mot tant détesté en son temps
combattu boycotté
êtes-vous condamnés à vivre « à part »
ou bien est-ce une revendication
pas simple
Là où tu vas Roms
tu seras mieux
c'est toujours mieux
là où tu vas
Et dans nos mémoires
de nous pauvres gadjos
il y a une roulotte
quelque part
une idée de départ
Si vous n'existiez pas
on vous aurait quand même
inventés
vendredi 30 juillet 2010
Adieu !
ADIEU
L’automne déjà !
Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, -loin des gens qui meurent sur les saisons.
L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers pleins les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.
Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !
- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les
brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !
Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !
Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ? Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons. Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?
Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère.
Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle.
Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs,
-j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ;
- et il me sera loisible de
posséder la vérité dans une âme et un corps.
Avril Avril-août 1873 1873.
Encore et toujours : Arthur Raimbaud !
Le travail humain
L’ÉCLAIR
Le travail humain ! c'est l'explosion qui éclaire mon abîme de temps en temps.
« Rien n'est vanité ; à la science, et en avant !» crie l'Ecclésiaste moderne, c'est-à dire
Tout le monde.
Et pourtant les cadavres des méchants et des fainéants tombent sur le coeur des autres... Ah ! vite, vite un peu ; là-bas, par delà la nuit, ces récompenses futures, éternelles... les échapperons-nous ?...
-Qu'y puis-je ? Je connais le travail ; et la science est trop lente, Que la prière galope et que la lumière gronde... je le vois bien. C'est trop simple, et il fait trop chaud ; on se passera de moi. J'ai mon devoir, j'en serai fier à la façon de plusieurs, en le mettant de côté.
Ma vie est usée. Allons ! feignons, fainéantons, ô pitié ! Et nous existerons en nous amusant, en rêvant amours monstres et univers fantastiques, en nous plaignant et en querellant les apparences du monde, saltimbanque, mendiant, artiste, bandit, -prêtre !
Sur mon lit d'hôpital, l'odeur de l'encens m'est revenue si puissante ; gardien des aromates sacrés, confesseur, martyr...
Je reconnais là ma sale éducation d'enfance. Puis quoi !... Aller mes vingt ans, si les autres vont vingt ans...
Non ! non ! à présent je me révolte contre la mort! Le travail paraît trop léger à mon orgueil : ma trahison au monde serait un supplice trop court. Au dernier moment,
j'attaquerais à droite, à gauche...
Alors, -
oh ! - chère pauvre âme, l'éternité serait-elle pas perdue pour nous !
Arthur Rimbaud
mercredi 28 juillet 2010
La Paix !
Le Président de la République a déclaré la guerre aux gens du voyage et aux Roms. Les Tziganes entendent répondre par une déclaration de paix pour éviter une explosion sociale.L’organisation le 28 juillet d’une réunion à l’Elysée sur les « problèmes » posés par les Tziganes est une première depuis la Libération.Comme trop souvent dans leur histoire, les Tziganes sont une fois de plus les boucs-émissaires privilégiés d’une classe dirigeante empêtrée dans les scandales politico-financiers.Si Nicolas Sarkozy devait réitérer sa déclaration de guerre, le Collectif des Associations Tziganes serait amené à diligenter des actions judiciaires pour provocation à la haine raciale et à demander aux parlementaires de s’interroger sur la nécessité de réunir la Haute Cour.La prégnance du racisme anti-tzigane dans la société française est telle que la confirmation le 1er juillet 2010 par la Cour d’appel de Paris de la condamnation de France Télévisions pour provocation à la haine raciale en raison du contenu d’une émission C dans l’air intitulée : « Délinquance : la route des Roms » est passée totalement inaperçue.Alors que la France a fait l’objet de maintes condamnations par les instances européennes et risque de se retrouver au ban de l’Europe, aucun effort n’est fait par les pouvoirs publics pour lutter contre la multiplication des actes et des propos racistes dirigés contre les Tziganes.Le 18 juillet 2010, la France a enfin reconnu officiellement le drame de l’internement et de la déportation des Tziganes de 1940 à 1946 par le biais d’un discours prononcé par le secrétaire d’Etat aux anciens combattants.Dix jours plus tard, Nicolas Sarkozy prend l’initiative d’une politique de nature raciale qui, si elle venait à être mise en œuvre, risquerait fort de constituer une nouvelle page noire de l’histoire de France tant il est vrai que Les Tziganes, au delà des profondes différences qui existent entre Rroms et gens du voyage, sont soumis en France à un véritable régime d’apartheid en raison d’une législation d’exception indigne d’un pays démocratique.Le Collectif des Associations Tziganes demande à être reçu par le chef de l’Etat pour évoquer les problèmes que posent les propos racistes de certains parmi les ministres et les parlementaires de l’UMP.Le Collectif des Associations Tziganes demande l’abrogation de toutes les lois discriminatoires et une action résolue au plus haut niveau de l’Etat pour lutter contre le racisme anti-tzigane.Pour la sauvegarde des valeurs universelles qui ont fait la grandeur de la France, le Collectif des Associations Tziganes lance un appel en reprenant les mots exacts utilisés il y a vingt-cinq ans par Georges Guingouin, premier maquisard de France, libérateur de Limoges, dans son appel lancé à l’occasion du 41ème anniversaire de la bataille du Mont Gargan :« En 1985, j’en appelle aux hommes et aux femmes à l’âme généreuse pour que dans un sursaut moral, une nouvelle Résistance commence afin que la France reste le pays des Droits de l’Homme. La flamme de la Liberté ne doit pas s’éteindre ! ».Le Collectif des Associations Tziganes organise une conférence de presse le mercredi 28 juillet 2010 à 11h à la Chope des Puces 122 rue des Rosiers à Saint-Ouen.Édit : Allez lire le coup de gueule de Luc Mandret !
samedi 17 juillet 2010
jeudi 15 juillet 2010
Qui c'est celui-là ?
jeudi 8 juillet 2010
Billet politique !
vendredi 11 juin 2010
Le foot, le foot, le monde est foutu !
Fabien Ollier, philosophe et directeur de la revue "Quel sport ?"
"La Coupe du monde, une aliénation planétaire"
LEMONDE.FR | 10.06.10 | 10h32 • Mis à jour le 10.06.10 | 17h54
Fabien Ollier est directeur de la revue Quel sport ? Il a publié un grand nombre d'ouvrages participant de la critique radicale du sport dont notamment L'Intégrisme du football en 2002, Footmania en 2007, Le Livre noir des J.O. de Pékin en 2008. A quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde de football, Fabien Ollier dresse un état des lieux sans concession de cette grand-messe planétaire orchestrée par "la toute-puissante multinationale privée de la FIFA".
Vous comparez le sport en général, le football en particulier, à une aliénation planétaire. Que vous inspire la Coupe du monde ?
Fabien Ollier : Il suffit de se plonger dans l'histoire des Coupes du monde pour en extraire la longue infamie politique et la stratégie d'aliénation planétaire. Le Mondial sud-africain ne fait d'ailleurs pas exception à la règle. L'expression du capital le plus prédateur est à l'œuvre : les multinationales partenaires de la FIFA et diverses organisations mafieuses se sont déjà abattues sur l'Afrique du Sud pour en tirer les plus gros bénéfices possibles. Un certain nombre de journalistes qui ont travaillé en profondeur sur le système FIFA ont mis en évidence le mode de fonctionnement plutôt crapuleux de l'organisation. Ce n'est un secret pour personne aujourd'hui. De plus, il y a une certaine indécence à faire croire que la population profitera de cette manne financière. Le nettoyage des quartiers pauvres, l'expulsion des habitants, la rénovation luxueuse de certains townships ont été contrôlés par des "gangs" qui n'ont pas l'habitude de reverser les bénéfices. Avec la majorité de la population vivant avec moins de 2 euros par jour, cet étalage de richesse est pour le moins contestable.
Le déploiement sécuritaire censé maintenir l'ordre, assurer une soi-disant paix civile n'est autre en réalité que la construction d'un véritable Etat de siège, un Etat "big brother". Les hélicos, les milliers de policiers et de militaires ne sont là que pour contrôler, parquer la misère et protéger le luxe, pour permettre aux pseudo-passionnés de football de "vibrer". La mobilisation de masse des esprits autour des équipes nationales induit la mise en place d'une hystérie collective obligatoire. Tout cela relève d'une diversion politique évidente, d'un contrôle idéologique d'une population. En temps de crise économique, le seul sujet qui devrait nous concerner est la santé de nos petits footballeurs. C'est pitoyable.
Pourtant, les Français sont plutôt critiques avec leur équipe nationale.
On assiste plutôt à la réduction de chaque citoyen en analyste de café des sports par un processus d'identification. C'est un supportérisme obligatoire déguisé en "pensée critique", dans les bons comme dans les pires moments. Il existe en réalité une propension du plus grand nombre à réclamer sa part d'opium sportif. Mais pour que le désamour des Français à l'égard des équipes de mercenaires millionnaires évolue en véritable prise de conscience, je souhaite que l'équipe de France ne passe pas le premier tour. Leur manière de jouer si mal tout en étalant de manière indécente un rythme de vie particulièrement nauséabond est la preuve d'une morgue terrible vis-à-vis de quelques principes éthiques et moraux élémentaires. Malheureusement, chaque victoire de l'équipe de France fait reculer de plusieurs centimètres la pensée critique dans ce pays. Je n'apprécie pas le développement du totalitarisme sportif. Nous venons d'en finir avec Roland-Garros, le Mondial prend place et nous aurons ensuite le Tour de France. Le système des retraites peut être pulvérisé en silence.
Comment appréhendez-vous alors le succès français en 1998 analysé et célébré par de nombreux intellectuels comme un événement positif dépassant le simple cadre sportif ?
La victoire de l'équipe de France a généré une défaite de la pensée. De nombreux intellectuels ont choisi de descendre dans les vestiaires au lieu de s'emparer de domaines sociopolitiques d'importance. Ils mettent en œuvre une pensée caricaturale qui consiste à constater amèrement les dérives du sport mais à noyer le tout dans un discours idéaliste sur les "valeurs positives" du sport : "Oui, le sport entraîne parfois des comportements limites mais je ne peux pas faire autrement que de m'y laisser prendre". Trop d'intellectuels ont succombé aux "passions vibratoires" et aux "extases" sportives ; ce sont eux qui légitiment à présent l'horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc.
Votre thèse réfute l'idée du football ou du sport en général comme simple reflet de la société avec son lot de violences.
En effet, une grande partie de ceux qui défendent le sport et le football les dédouanent en leur conférant un simple effet miroir d'une société violente. "On ne peut pas demander au football d'être moins violent que la société". A mon sens, il n'est pas seulement le reflet, le football est également producteur de violences sociales, générateur de violences nouvelles. Il impose un modèle de darwinisme social. Cela tient à sa structure même : le football est organisé en logique de compétition et d'affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de violence. Une logique contradictoire se fait d'ailleurs jour. D'un côté, les supporters ont conscience du fait que les sportifs gagnent des sommes folles par rapport au néant qu'ils produisent mais de l'autre côté, dans une soif d'identification liée à leur propre misère, il y a une impossibilité à ne pas "rêver" devant cette marchandise vivante qui démontre que l'on peut se hisser au sommet de l'échelle.
Une autre image d'Epinal du football lui attribue un rôle d'exutoire des nationalismes et des guerres.
La symbolisation de la guerre n'existe pas dans les stades, la guerre est présente. Le football exacerbe les tensions nationalistes et suscite des émotions patriotiques d'un vulgaire et d'une absurdité éclatants. Je réfute l'idée d'un procès de civilisation. Le sport provoque une forme de violence différente, moins évidente qu'une bombe mais ne participe absolument pas à un recul de la violence. Il y a de multiples coups d'épingle à la place d'un grand coup d'épée.
Vous regrettez le ralliement de la gauche aux valeurs de droite léguées par le sport de pointe. En quoi consiste-il ?
Le sport est indéniablement politique. A ce titre, il génère des valeurs politiques. Il est intéressant d'essayer de savoir si ces valeurs sont de droite ou de gauche. Il me semble que la gauche a rompu avec ses valeurs pour se rallier au modèle de droite fondé sur le principe de rendement, de hiérarchie et de compétition. Voir Marie-George Buffet dénoncer le foot-spectacle et se retrouver en finale de la Coupe du monde 98 vêtue du maillot et criant ses encouragements à l'équipe de France, c'est assez schizophrénique. Il y a une défaite politique de la gauche vis-à-vis de la stratégie de développement capitalistique effectuée par le sport de pointe à travers les multinationales privées qui l'organisent tels que la FIFA, l'UEFA et le CIO. L'exemple de l'attribution de l'Euro 2016 à la France est frappant. A gauche, les Verts, le PCF ont signé une lettre de soutien à la FFF. Par cet acte, ils ont fourni un blanc-seing à toute forme de dilapidation de l'argent public. En période de crise, comment la gauche peut-elle ne pas être sensible à l'attribution d'une enveloppe d'1,7 milliard d'euros à la rénovation des stades ? Il paraît incroyable que cela soit des multinationales privées qui décident de ce qu'un Etat doit mettre en œuvre en matière de politique économique.
Propos recueillis par Anthony Hernandez.
Je vais ajouter mon grain se sel !
Que signifie ce symbole, la balle, mise dans le "camp"de l'adversaire ?
La mort ! Un virus, un crobe ?
Conbien d'enchristés, d'atomisés, carbonisés,etc. Le vocabulaire des "Journalistes" "Sportifs" est toujours guerrier.
Il faudrait toujours un gagnant et un perdant ! ==> TINA !
Je me souviens, lors de mes études Psycho-socio-ethno, d'un peuplade qui avait changé les règle de ce "jeu", la partie ne s'arretait que lorque il y avait égalité, pas avant !
Souvenons-nous de cette scène dans "WarGames" : Diixit le robot/z'ordinateux : "C'est un drôle de jeu, où il n'y a pas de gagnant !"
dimanche 30 mai 2010
Deux ans !
mercredi 26 mai 2010
vendredi 14 mai 2010
vendredi 30 avril 2010
Ho ! La jolie courbe !

Noir… Pour oublier !


mercredi 14 avril 2010
Dieu, doux Jésus…!
1. Voteriez vous pour Dieu s'il se présentait à la présidentielle ?
Oui, car Dieu, s'il existe, est Amour, force de construction donc de civilisation.
2. Jésus se présente à votre porte, il est : a) Avec des chaussures de ville ; b) une paire de All Stars ; c) Pieds Nus d ; Autre, Précisez.
Mazette ! Il m'a choisi !
3. Comment éviter que l'église catholique ne se radicalise devant tant d'attaques ?
"La synagogue de Satan" ne m'étonne ni ne me surprend plus.
Dans la dernière persécution de la sainte Eglise romaine siègera Pierre Romain qui paîtra ses brebis au milieu de nombreuses tribulations. Ces tribulations passées, la ville aux sept collines sera détruite et le juge redoutable jugera son peuple.
Certaines traductions sont beaucoup plus dures !
4. Si Lucifer était une personne, à qui ressemblerait-il ?
lundi 8 mars 2010
8 mars

Parce qu'avant d'avoir une identité, une personnalité, nous avons d'abord une natalité.
Louange à vous, méres de tout les pays.
Mères de toute la terre. nos dames les mères, je vous salue, mères cheries, vous qui nous avez appris à faire les nœuds des lacets de nos souliers, qui nous avez appris à nous moucher, à nous gargariser, vous qui étiez sans cesse à arranger nos mèches bouclées et nos cravates pour que nous fussions jolis avant l’arrivée des visites ou avant notre depart pour l’école, vous qui sans cesse harnachiez et pomponniez vos villains nigauds petits poneys de fils dont vous étiez les bouleversantes propriétaires, vous qui n’aviez aucun dégoût de nous, vous, toujours si faibles avec nous, indulgentes qui plus tard vous laissiez si facilement embobiner et refaire par vos fils adolescents et leur donniez toutes vos economies.
Je vous salue, majestés de nos mères, vous aux yeux qui devinent, vous qui savez tout de suite si les méchants nous ont fait de la peine, vous, seuls humains en qui nous puissions avoir confiance et qui jamais, jamais ne nous trahirez, je vous salue, méres qui pensez à nous sans cesse et jusque dans vos sommeils, mères qui pardonnez toujours et carressez nos fronts, qui nous attendez, qui êtes toujours à la fenêtre pour nous regarder partir, qui nous trouvez incomparables et uniques, qui ne vous lassez jamais de nous servir et de nous couvrir et de nous border au lit même si nous avons quarante ans, qui ne aimez pas moins si nous sommes laids, ratés, avilis, faibles ou lâches.
Je vous salue, mères pleines de grâce, saintes sentinelles, courage et bonté, chaleur et regard d’amour.
Albert Cohen, Le livre de ma mère, chapitre XXIX, extrait.
jeudi 25 février 2010
Le retour III/IV : Le révolté
Jeunesse Lève-Toi de Damien Saez
Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme
Jeunesse lève-toi
Contre la vie qui va qui vient
Puis qui s'éteint
Contre l'amour qu'on prend qu'on tient
Mais qui tient pas,
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi,
Jeunesse lève-toi.
Moi contre ton épaule
Je repars à la lutte
Contre les gravités qui nous mènent à la chute
Pour faire du bruit encore
A réveiller les morts,
Pour redonner éclat
A l'émeraude en toi ;
Pour rendre au crépuscule
La beauté des aurores
Dis moi qu'on brûle encore
Dis-moi que brûle encore cet espoir que tu tiens
Parce que tu n'en sais rien de la fougue et du feu
Que je vois dans tes yeux ?
Jeunesse lève-toi !
Quand tu vois comme on pleure
A chaque rue sa peine
Comment on nous écoeure
Perfusion dans la veine
A l'ombre du faisceau
Mon vieux tu m'aura plus !
Ami dis quand viendra la crue
Contre courant toujours sont les contre-cultures,
Au gré des émissions leurs gueules de vide-ordures ?
Puisque c'en est sonné la mort du politique,
L'heure est aux rêves
Aux Utopiques !
Pour faire nos ADN
Un peu plus équitables,
Pour faire de la poussière
Un peu plus que du sable
Dans ce triste pays
Tu sais un jour ou l'autre
Faudra tuer le père
Faire entendre ta voix
Jeunesse lève-toi !
Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste sommeil, je t'en prie libère-toi !
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice,
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
Ne vois tu pas le ciel à la portée des doigts ?
Jeunesse lève-toi !
Comme un éclat de rire
Vient consoler tristesse,
Comme un souffle avenir
Vient raviver les braises
Comme un parfum de souffre
Qui fait naître la flamme
Quand plongé dans le gouffre on sait plus où est l'âme
Jeunesse lève-toi !
Contre la vie qui va qui vient
Puis qui nous perd,
Contre l'amour qu'on prend qu'on tient
Puis qu'on enterre
Contre la trace qui s'efface
Au derrière de soi ?
Jeunesse lève-toi !
Au clair de lune indien
Toujours surfer la vague
A l'âme
Au creux des reins
Faut aiguiser la lame
Puisqu'ici il n'y a qu'au combat qu'on est libre
De ton triste coma, je t'en prie libère-toi !
Puisqu'ici il faut faire des bilans et du chiffre
Sont nos amours toujours au bord du précipice,
N'entends-tu pas ce soir chanter le chant des morts
A la mémoire de ceux qui sont tombés pour toi
Jeunesse lève-toi !
Certes, à mon âge, (je suis entré dans ma cinquantième année!) il serait grand temps de sortir de l'adolescence, mais rasssurez-vous, je n'oublie pas le petit garçon que je porte encore et toujours en moi !
L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable,
Que crains-tu de la guêpe, ivre de son vol fou ?
Vois ! Le soleil toujours poudroie à quelque trou,
Que ne t'endormais-tu le coude sur la table ?
La Grande Sophie - On savait (Devenir grand)
On avait les cheveux longs
Des dents de lait et pourtant
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
On chassait les papillons
On posait plein de questions
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
On collectionnait les billes
On sentait bon la vanille
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
On était toujours jaloux
Et on attrapait des poux
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
(Refrain:)
Qui aurait pu nous le dire
Qui aurait su nous l'écrire
Qui avait la solution
Pour ne jamais devenir grand
On partait dans les nuages
Cueillir des pensées sauvages
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
On courait jusqu'à plus soif
On se faisait des grimaces
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
(Refrain)
Devenir grand...
On voulait toujours faire vite
Avant de prendre la fuite
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
On avait la varicelle
On était bien trop cruel
On savait, on savait, que ça n'allait pas durer
(Refrain)
Paroles de chansons
Le retour II/IV : La beauté
Le mouvement et le repos, vous connaissez ?
Ce qui ne change pas en moi, c'est mon goût, mon choix pour la beauté, ce que Socrate, par Diotime, nous dit de l'Éros…
Car tu virais et pressais mon vouloir,
Comme une roue au branle égal,
Amour, qui mène le soleil, la lune et les étoiles.
Toutes les beautés.
Texte de Jean Genet, Le condamné à mort.
Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou
Que ma main plus lègère et grave qu'une veuve
Effleure sous mon col, sans que ton cœur s'émeuve,
Laisse tes dents poser leur sourire de loup.
Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne
Arrive dans mes yeux qui seront morts demain.
Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main
Mène-moi loin d'ici battre notre campagne.
Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir,
Ni les fleurs soupirer, et des près l'herbe noire
Accueillir la rosée où le matin va boire,
Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir.
Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde !
Visite dans sa nuit ton condamné à mort.
Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords,
Mais viens ! Pose ta joue contre ma tête ronde.
Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour.
Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes.
On peut se demander pourquoi les Cours condamnent
Un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour.
Amour viens sur ma bouche ! Amour ouvre tes portes !
Traverse les couloirs, descends, marche léger,
Vole dans l'escalier plus souple qu'un berger,
Plus soutenu par l'air qu'un vol de feuilles mortes.
Ô traverse les murs, s'il le faut marche au bord
Des toits, des océans, couvre-toi de lumière,
Use de la menace, use de la prière,
Mais viens, ô ma frégate, une heure avant ma mort.
et :
Paroles de Serge Rezvani
Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatale {2x}.
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hàie, hàie, hàie
Ça fait déjà un fameux bail {2x}.
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.
Je me suis soûlé en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant {2x}.
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvés, on s'est séparés.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continué à toumer
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
Puis on s'est réchauffés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah là là
Elle est retombée dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
lundi 15 février 2010
Le retour 1 : Mazel Tov !
L'eau, c'est très bon pour la santé…
Bouge ton corps, bouge ton body…!
Mazel Tov !
et l'original ! C'est un miracle !
samedi 19 décembre 2009
एन attente
Désormais, la tétrahydropapavérine ne remplacera plus mes endorphines !
à +
Jean*.