jeudi 9 décembre 2010

pour un service civique universel !

Romain lance un vaste débat !
Nicolas fait un billet collectionnant les réponses.

Comme je l'ai plusieurs fois dit ici, là ou ailleurs, la suppression du Service militaire par J. Chirac a été, pour moi, une énorme erreur politique. 
Je suis pour, non-pas le rétablissement du Service militaire, mais pour la systématisation d'un service civil/civique d'un an (ou 9 mois) avec, le cas échéant, option militaire. 
Service universel, homme/Femme, sans dérogations, (incluant tous les types de handicaps, physiques et/ou sociaux) ré-instaurant un rituel d'intégration à la république et à la citoyenneté. 

Et surtout, la fin du SMA, Service militaire aménagé, les DOM/TOM entre eux, les blacks entre eux, les beurs entre eux, les bacheliers entre eux, etc. (Sauf les Bac. + 2-3-4 que l'on faisait officier!)
NB : J'ai été, en son temps exempté du Service militaire : P4 ! Sinon, c'était l'objection de conscience ! Et, dès l'âge de 16 ans, je fréquentais les non-violents lyonnais ! (Hu hu, j'en aurais à dire, mais chutt !, je suis une tombe…!)
PS : La question du coût ne doit pas se poser, la France est riche, nous pouvons investir pour l'avenir de nos enfants, les (faux) mauvais comptes sont toujours mensongers et mauvais conseilleurs !


dimanche 28 novembre 2010

Le Soleil… la nuit !

L'aurore dure six mois, le crépuscule six autres . J'échappe à ce que la nature peut avoir de fastidieux ailleurs, les saisons, les climats mitigés, cette alternance quotidienne et idiote du jour et de la nuit. Ici, près du pôle, la nature ne s'agite plus, elle fait la planche. Et puis il y a la mer, le ciel, la prairie, ces grandes pages blanches qui s'écrivent sans moi.
[…] Ce qu'il y a de beau dans un mystère, c'est le secret qu'il contient, et non la vérité qu'il cache.
Éric-Emannuel SCHMITT, Variations énigmatiques.

Aurora Borealis timelapse HD - Tromsø 2010 from Tor Even Mathisen on Vimeo.

Sinon, je vais plus loin, sur Mars…


PS & NB : Le nom de ce blog : Le jour et la nuit, n'a rien a voir avec un certain film…

dimanche 14 novembre 2010

15-11- Une astuce…

Une astuce s'est glissée dans ce texte, sauras-tu la retrouver ?
Roman — Arthur Rimbaud

On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
II
-Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre, encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche...
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête ...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête ...
III
Le coeur fou Robinsonne à travers les romans,
Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux col effrayant de son père ...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif ...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines ...
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !...
- Ce soir-là,... - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux, quand on a cinquante ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Poésies. 29 septembre 70.

15—11-1960… Pfouf ! 
Scorpion ascendant scorpion, la saint-Albert… Saint patron des alchimistes/sorciers/magiciens et autres affreux pas beaux ! 
Un demi siècle ! T'y crois, toi ? Pas moi !
Ch'suis pô sérieux…

lundi 8 novembre 2010

Que regardé-je ? L'automne manifeste ! Égo, vidéo…



et… Imago !


 L'actualité ? Voyez la blogroll là ———> Ils sont tous (et plus) très bien, et n'oubliez-pas que Seb Musset a publié un bouquin !

samedi 16 octobre 2010

Le travailleur et l'actionaire

On trouve au Chili un gouvernement de droite "libérale", la réouverture d'une mine dangereuse a été autorisée, la suite, on la connait…
Jolie démonstration que le capital est un parasite de l'économie et de l'humanité, le fric contre le droit du travailleur.
Cette vidéo de l'excellent Michel Mompontet de France2 qui vous explique tout, est relayée par le tout aussi excellent FHDR.


dimanche 10 octobre 2010

Je suis coctavien !…

Jean Cocteau, né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte, mort le 11 octobre 1963 à Milly-la-Forêt, est un poètefrançais, artiste aux multiples talents, graphiste, dessinateur, auteur de théâtre, mais aussi cinéaste.

Il fut élu à l'Académie française en 1955.

Comptant parmi les artistes qui ont marqué leur époque, il côtoya la plupart de ceux qui animèrent la vie artistique de son époque.

vendredi 24 septembre 2010

Prose du transibérien

de Blaise Cendrars

En ce temps-là, j'étais en mon adolescence.

J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de mon enfance

J'étais à 16.000 lieues du lieu de ma naissance

J'étais à Moscou dans la ville des mille et trois clochers et des sept gares
Et je n'avais pas assez des sept gares et des mille et trois tours
Car mon adolescence était si ardente et si folle
Que mon cœur, tour à tour, brûlait comme le temple d'Ephèse
ou comme la Place Rouge de Moscou
Quand le soleil se couche.
Et mes yeux éclairaient des voies anciennes.
Et j'étais déjà si mauvais poète
Que je ne savais pas aller jusqu'au bout.

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
Croustillé d'or,
Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches
Et l'or mielleux des cloches...
Un vieux moine me lisait la légende de Novgorode
J'avais soif
Et je déchiffrais des caractères cunéiformes
Puis, tout à coup, les pigeons du Saint-Esprit s'envolaient sur la place
Et mes mains s'envolaient aussi avec des bruissements d'albatros
Et ceci, c'était les dernières réminiscences du dernier jour
Du tout dernier voyage
Et de la mer.

Pourtant, j'étais fort mauvais poète.
Je ne savais pas aller jusqu'au bout.
J'avais faim
Et tous les jours et toutes les femmes dans les cafés et tous les verres
J'aurais voulu les boire et les casser
Et toutes les vitrines et toutes les rues
Et toutes les maisons et toutes les vies
Et toutes les roues des fiacres qui tournaient en tourbillon sur les mauvais pavés
J'aurais voulu les plonger dans une fournaise de glaive
Et j'aurais voulu broyer tous les os
Et arracher toutes les langues
Et liquéfier tous ces grands corps étranges et nus sous les vêtements qui m'affolent...
Je pressentais la venue du grand Christ rouge de la révolution russe...
Et le soleil était une mauvaise plaie
Qui s'ouvrait comme un brasier.

En ce temps-là j'étais en mon adolescence
J'avais à peine seize ans et je ne me souvenais déjà plus de ma naissance
J'étais à Moscou où je voulais me nourrir de flammes
Et je n'avais pas assez des tours et des gares que constellaient mes yeux
En Sibérie tonnait le canon, c'était la guerre
La faim le froid la peste et le choléra
Et les eaux limoneuses de l'Amour charriaient des millions de charognes
Dans toutes les gares je voyais partir tous les dernier trains
Personne ne pouvait plus partir car on ne délivrait plus de billets
Et les soldats qui s'en allaient auraient bien voulu rester...
Un vieux moine me chantait la légende de Novgorod

mardi 24 août 2010

Roms ! Qui étes-vous ?

Ce texte n'est pas de moi mais du Vonvon.


Roms... Qui êtes-vous ?

Roms

qui es-tu

qui êtes-vous

gens du voyage

quel voyage éternels voyageurs

roulette à chaque carrefour

Roms

drôle de nom

on pense à romain ou roumain

quand j'étais gosse c'était

romano ou romanichel

bohémien quel beau nom

aujourd'hui je m'y perds

qui est qui

des Roms sans caravanes

et qui sont roumains

Roms et roumains et sédentaires

ceux qui bougent

les nomades

sont français

gitans tziganes manouches

pas simple

pour le gadjo que je suis

Et pourquoi vos aires d'accueil ou de grand passage

sont-elles entourées de grillages

fermées d'un portail de fer

manque plus que les miradors

les caméras y sont peut-être déjà

Me vient le mot tant détesté en son temps

«Apartheid»

combattu boycotté

êtes-vous condamnés à vivre « à part »

ou bien est-ce une revendication

pas simple

Là où tu vas Roms

tu seras mieux

c'est toujours mieux

là où tu vas

Et dans nos mémoires

de nous pauvres gadjos

il y a une roulotte

quelque part

une idée de départ

Si vous n'existiez pas

on vous aurait quand même

inventés

vendredi 30 juillet 2010

Adieu !

ADIEU

L’automne déjà !

Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, -loin des gens qui meurent sur les saisons.

L'automne. Notre barque élevée dans les brumes immobiles tourne vers le port de la misère, la cité énorme au ciel taché de feu et de boue. Ah ! les haillons pourris, le pain trempé de pluie, l'ivresse, les mille amours qui m'ont crucifié ! Elle ne finira donc point cette goule reine de millions d'âmes et de corps morts et qui seront jugés ! Je me revois la peau rongée par la boue et la peste, des vers pleins les cheveux et les aisselles et encore de plus gros vers dans le coeur, étendu parmi les inconnus sans âge, sans sentiment... J'aurais pu y mourir... L'affreuse évocation ! J'exècre la misère.

Et je redoute l'hiver parce que c'est la saison du comfort !

- Quelquefois je vois au ciel des plages sans fin couvertes de blanches nations en joie. Un grand vaisseau d'or, au-dessus de moi, agite ses pavillons multicolores sous les

brises du matin. J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !

Moi ! moi qui me suis dit mage ou ange, dispensé de toute morale, je suis rendu au sol, avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan !

Suis-je trompé ? la charité serait-elle soeur de la mort, pour moi ? Enfin, je demanderai pardon pour m'être nourri de mensonge. Et allons. Mais pas une main amie ! et où puiser le secours ?

Oui, l'heure nouvelle est au moins très sévère.

Car je puis dire que la victoire m'est acquise : les grincements de dents, les sifflements de feu, les soupirs empestés se modèrent. Tous les souvenirs immondes s'effacent. Mes derniers regrets détalent, - des jalousies pour les mendiants, les brigands, les amis de la mort, les arriérés de toutes sortes. - Damnés, si je me vengeais !

Il faut être absolument moderne.

Point de cantiques : tenir le pas gagné. Dure nuit! le sang séché fume sur ma face, et je n'ai rien derrière moi, que cet horrible arbrisseau !... Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes ; mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.

Cependant c'est la veille. Recevons tous les influx de vigueur et de tendresse réelle.

Et à l'aurore, armés d'une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes. Que parlais-je de main amie ! Un bel avantage, c'est que je puis rire des vieilles amours mensongères, et frapper de honte ces couples menteurs,

-j'ai vu l'enfer des femmes là-bas ;

- et il me sera loisible de

posséder la vérité dans une âme et un corps.

Avril Avril-août 1873 1873.

Encore et toujours : Arthur Raimbaud !

Le travail humain

L’ÉCLAIR

Le travail humain ! c'est l'explosion qui éclaire mon abîme de temps en temps.

« Rien n'est vanité ; à la science, et en avant !» crie l'Ecclésiaste moderne, c'est-à dire

Tout le monde.

Et pourtant les cadavres des méchants et des fainéants tombent sur le coeur des autres... Ah ! vite, vite un peu ; là-bas, par delà la nuit, ces récompenses futures, éternelles... les échapperons-nous ?...

-Qu'y puis-je ? Je connais le travail ; et la science est trop lente, Que la prière galope et que la lumière gronde... je le vois bien. C'est trop simple, et il fait trop chaud ; on se passera de moi. J'ai mon devoir, j'en serai fier à la façon de plusieurs, en le mettant de côté.

Ma vie est usée. Allons ! feignons, fainéantons, ô pitié ! Et nous existerons en nous amusant, en rêvant amours monstres et univers fantastiques, en nous plaignant et en querellant les apparences du monde, saltimbanque, mendiant, artiste, bandit, -prêtre !

Sur mon lit d'hôpital, l'odeur de l'encens m'est revenue si puissante ; gardien des aromates sacrés, confesseur, martyr...

Je reconnais là ma sale éducation d'enfance. Puis quoi !... Aller mes vingt ans, si les autres vont vingt ans...

Non ! non ! à présent je me révolte contre la mort! Le travail paraît trop léger à mon orgueil : ma trahison au monde serait un supplice trop court. Au dernier moment,

j'attaquerais à droite, à gauche...

Alors, -

oh ! - chère pauvre âme, l'éternité serait-elle pas perdue pour nous !


Arthur Rimbaud

mercredi 28 juillet 2010

La Paix !

Déclaration de Paix lancé par le Collectif des Associations Tziganes :

Le Président de la République a déclaré la guerre aux gens du voyage et aux Roms. Les Tziganes entendent répondre par une déclaration de paix pour éviter une explosion sociale.

L’organisation le 28 juillet d’une réunion à l’Elysée sur les « problèmes » posés par les Tziganes est une première depuis la Libération.

Comme trop souvent dans leur histoire, les Tziganes sont une fois de plus les boucs-émissaires privilégiés d’une classe dirigeante empêtrée dans les scandales politico-financiers.

Si Nicolas Sarkozy devait réitérer sa déclaration de guerre, le Collectif des Associations Tziganes serait amené à diligenter des actions judiciaires pour provocation à la haine raciale et à demander aux parlementaires de s’interroger sur la nécessité de réunir la Haute Cour.

La prégnance du racisme anti-tzigane dans la société française est telle que la confirmation le 1er juillet 2010 par la Cour d’appel de Paris de la condamnation de France Télévisions pour provocation à la haine raciale en raison du contenu d’une émission C dans l’air intitulée : « Délinquance : la route des Roms » est passée totalement inaperçue.

Alors que la France a fait l’objet de maintes condamnations par les instances européennes et risque de se retrouver au ban de l’Europe, aucun effort n’est fait par les pouvoirs publics pour lutter contre la multiplication des actes et des propos racistes dirigés contre les Tziganes.

Le 18 juillet 2010, la France a enfin reconnu officiellement le drame de l’internement et de la déportation des Tziganes de 1940 à 1946 par le biais d’un discours prononcé par le secrétaire d’Etat aux anciens combattants.

Dix jours plus tard, Nicolas Sarkozy prend l’initiative d’une politique de nature raciale qui, si elle venait à être mise en œuvre, risquerait fort de constituer une nouvelle page noire de l’histoire de France tant il est vrai que Les Tziganes, au delà des profondes différences qui existent entre Rroms et gens du voyage, sont soumis en France à un véritable régime d’apartheid en raison d’une législation d’exception indigne d’un pays démocratique.

Le Collectif des Associations Tziganes demande à être reçu par le chef de l’Etat pour évoquer les problèmes que posent les propos racistes de certains parmi les ministres et les parlementaires de l’UMP.

Le Collectif des Associations Tziganes demande l’abrogation de toutes les lois discriminatoires et une action résolue au plus haut niveau de l’Etat pour lutter contre le racisme anti-tzigane.

Pour la sauvegarde des valeurs universelles qui ont fait la grandeur de la France, le Collectif des Associations Tziganes lance un appel en reprenant les mots exacts utilisés il y a vingt-cinq ans par Georges Guingouin, premier maquisard de France, libérateur de Limoges, dans son appel lancé à l’occasion du 41ème anniversaire de la bataille du Mont Gargan :

« En 1985, j’en appelle aux hommes et aux femmes à l’âme généreuse pour que dans un sursaut moral, une nouvelle Résistance commence afin que la France reste le pays des Droits de l’Homme. La flamme de la Liberté ne doit pas s’éteindre ! ».

Le Collectif des Associations Tziganes organise une conférence de presse le mercredi 28 juillet 2010 à 11h à la Chope des Puces 122 rue des Rosiers à Saint-Ouen.

Édit : Allez lire le coup de gueule de Luc Mandret !

jeudi 15 juillet 2010

Qui c'est celui-là ?

C'est moi !

En mode printemps ! (Lundi de Pâques à la Croix-Rousse !) par la MFA, une amie photographe plasticienne.
La petite sculpture en bas est ma petite bonne femme !
[Z'avez vu mes chaussures rouge ? ]



En mode été, chez la Mo à la Tour du Pin par le Vonvon !
Rouge fuchsia à l'intérieur, vert à l'extérieur ! Hu hu hu !!!


jeudi 8 juillet 2010

Billet politique !

Je ferais bien un billet politique, mais d'autres le font beaucoup mieux que moi, Jegoun, Dagrouik, Sarkofrance, le Pr. Rimbus, Peuples, Marc Vasseur, Laurent Mann, Rébus, et Guy Birenbaum en parlent bien mieux que moi !
N'oubliez-pas d'aller voir la Miss Trublyonne et Romain, en n'oublions-pas Céleste, Olivier Bonnet et Laurent, (le monsieur qui sucre les fraises avec de la tendresse !), et pis, il y a Le Coucou, et enfin notre écureuil intergalactique !
Go vers les 1ères vacances de l'été, il y en aura trois ! Ch'uis veinard, hein !!! Retour le 14 juillet !
Hop !

vendredi 11 juin 2010

Le foot, le foot, le monde est foutu !

Un philosophe (sissi cela existe encore ! ) cause dans Le monde !

Fabien Ollier, philosophe et directeur de la revue "Quel sport ?"

"La Coupe du monde, une aliénation planétaire"

LEMONDE.FR | 10.06.10 | 10h32 • Mis à jour le 10.06.10 | 17h54

Fabien Ollier est directeur de la revue Quel sport ? Il a publié un grand nombre d'ouvrages participant de la critique radicale du sport dont notamment L'Intégrisme du football en 2002, Footmania en 2007, Le Livre noir des J.O. de Pékin en 2008. A quelques jours de l'ouverture de la Coupe du monde de football, Fabien Ollier dresse un état des lieux sans concession de cette grand-messe planétaire orchestrée par "la toute-puissante multinationale privée de la FIFA".

Vous comparez le sport en général, le football en particulier, à une aliénation planétaire. Que vous inspire la Coupe du monde ?

Fabien Ollier : Il suffit de se plonger dans l'histoire des Coupes du monde pour en extraire la longue infamie politique et la stratégie d'aliénation planétaire. Le Mondial sud-africain ne fait d'ailleurs pas exception à la règle. L'expression du capital le plus prédateur est à l'œuvre : les multinationales partenaires de la FIFA et diverses organisations mafieuses se sont déjà abattues sur l'Afrique du Sud pour en tirer les plus gros bénéfices possibles. Un certain nombre de journalistes qui ont travaillé en profondeur sur le système FIFA ont mis en évidence le mode de fonctionnement plutôt crapuleux de l'organisation. Ce n'est un secret pour personne aujourd'hui. De plus, il y a une certaine indécence à faire croire que la population profitera de cette manne financière. Le nettoyage des quartiers pauvres, l'expulsion des habitants, la rénovation luxueuse de certains townships ont été contrôlés par des "gangs" qui n'ont pas l'habitude de reverser les bénéfices. Avec la majorité de la population vivant avec moins de 2 euros par jour, cet étalage de richesse est pour le moins contestable.

Le déploiement sécuritaire censé maintenir l'ordre, assurer une soi-disant paix civile n'est autre en réalité que la construction d'un véritable Etat de siège, un Etat "big brother". Les hélicos, les milliers de policiers et de militaires ne sont là que pour contrôler, parquer la misère et protéger le luxe, pour permettre aux pseudo-passionnés de football de "vibrer". La mobilisation de masse des esprits autour des équipes nationales induit la mise en place d'une hystérie collective obligatoire. Tout cela relève d'une diversion politique évidente, d'un contrôle idéologique d'une population. En temps de crise économique, le seul sujet qui devrait nous concerner est la santé de nos petits footballeurs. C'est pitoyable.

Pourtant, les Français sont plutôt critiques avec leur équipe nationale.

On assiste plutôt à la réduction de chaque citoyen en analyste de café des sports par un processus d'identification. C'est un supportérisme obligatoire déguisé en "pensée critique", dans les bons comme dans les pires moments. Il existe en réalité une propension du plus grand nombre à réclamer sa part d'opium sportif. Mais pour que le désamour des Français à l'égard des équipes de mercenaires millionnaires évolue en véritable prise de conscience, je souhaite que l'équipe de France ne passe pas le premier tour. Leur manière de jouer si mal tout en étalant de manière indécente un rythme de vie particulièrement nauséabond est la preuve d'une morgue terrible vis-à-vis de quelques principes éthiques et moraux élémentaires. Malheureusement, chaque victoire de l'équipe de France fait reculer de plusieurs centimètres la pensée critique dans ce pays. Je n'apprécie pas le développement du totalitarisme sportif. Nous venons d'en finir avec Roland-Garros, le Mondial prend place et nous aurons ensuite le Tour de France. Le système des retraites peut être pulvérisé en silence.

Comment appréhendez-vous alors le succès français en 1998 analysé et célébré par de nombreux intellectuels comme un événement positif dépassant le simple cadre sportif ?

La victoire de l'équipe de France a généré une défaite de la pensée. De nombreux intellectuels ont choisi de descendre dans les vestiaires au lieu de s'emparer de domaines sociopolitiques d'importance. Ils mettent en œuvre une pensée caricaturale qui consiste à constater amèrement les dérives du sport mais à noyer le tout dans un discours idéaliste sur les "valeurs positives" du sport : "Oui, le sport entraîne parfois des comportements limites mais je ne peux pas faire autrement que de m'y laisser prendre". Trop d'intellectuels ont succombé aux "passions vibratoires" et aux "extases" sportives ; ce sont eux qui légitiment à présent l'horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc.

Votre thèse réfute l'idée du football ou du sport en général comme simple reflet de la société avec son lot de violences.

En effet, une grande partie de ceux qui défendent le sport et le football les dédouanent en leur conférant un simple effet miroir d'une société violente. "On ne peut pas demander au football d'être moins violent que la société". A mon sens, il n'est pas seulement le reflet, le football est également producteur de violences sociales, générateur de violences nouvelles. Il impose un modèle de darwinisme social. Cela tient à sa structure même : le football est organisé en logique de compétition et d'affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de violence. Une logique contradictoire se fait d'ailleurs jour. D'un côté, les supporters ont conscience du fait que les sportifs gagnent des sommes folles par rapport au néant qu'ils produisent mais de l'autre côté, dans une soif d'identification liée à leur propre misère, il y a une impossibilité à ne pas "rêver" devant cette marchandise vivante qui démontre que l'on peut se hisser au sommet de l'échelle.

Une autre image d'Epinal du football lui attribue un rôle d'exutoire des nationalismes et des guerres.

La symbolisation de la guerre n'existe pas dans les stades, la guerre est présente. Le football exacerbe les tensions nationalistes et suscite des émotions patriotiques d'un vulgaire et d'une absurdité éclatants. Je réfute l'idée d'un procès de civilisation. Le sport provoque une forme de violence différente, moins évidente qu'une bombe mais ne participe absolument pas à un recul de la violence. Il y a de multiples coups d'épingle à la place d'un grand coup d'épée.

Vous regrettez le ralliement de la gauche aux valeurs de droite léguées par le sport de pointe. En quoi consiste-il ?

Le sport est indéniablement politique. A ce titre, il génère des valeurs politiques. Il est intéressant d'essayer de savoir si ces valeurs sont de droite ou de gauche. Il me semble que la gauche a rompu avec ses valeurs pour se rallier au modèle de droite fondé sur le principe de rendement, de hiérarchie et de compétition. Voir Marie-George Buffet dénoncer le foot-spectacle et se retrouver en finale de la Coupe du monde 98 vêtue du maillot et criant ses encouragements à l'équipe de France, c'est assez schizophrénique. Il y a une défaite politique de la gauche vis-à-vis de la stratégie de développement capitalistique effectuée par le sport de pointe à travers les multinationales privées qui l'organisent tels que la FIFA, l'UEFA et le CIO. L'exemple de l'attribution de l'Euro 2016 à la France est frappant. A gauche, les Verts, le PCF ont signé une lettre de soutien à la FFF. Par cet acte, ils ont fourni un blanc-seing à toute forme de dilapidation de l'argent public. En période de crise, comment la gauche peut-elle ne pas être sensible à l'attribution d'une enveloppe d'1,7 milliard d'euros à la rénovation des stades ? Il paraît incroyable que cela soit des multinationales privées qui décident de ce qu'un Etat doit mettre en œuvre en matière de politique économique.

Propos recueillis par Anthony Hernandez.


Je vais ajouter mon grain se sel !

Que signifie ce symbole, la balle, mise dans le "camp"de l'adversaire ?

La mort ! Un virus, un crobe ?

Conbien d'enchristés, d'atomisés, carbonisés,etc. Le vocabulaire des "Journalistes" "Sportifs" est toujours guerrier.

Il faudrait toujours un gagnant et un perdant ! ==> TINA !

Je me souviens, lors de mes études Psycho-socio-ethno, d'un peuplade qui avait changé les règle de ce "jeu", la partie ne s'arretait que lorque il y avait égalité, pas avant !

Souvenons-nous de cette scène dans "WarGames" : Diixit le robot/z'ordinateux : "C'est un drôle de jeu, où il n'y a pas de gagnant !"


dimanche 30 mai 2010

Deux ans !

Le 30 mai 2008, j'ouvrais ce blog. Depuis, beaucoup d'eaux sont passées sous les ponts. Un changement personnel d'abord, stage de sevrage alcoolique (J'en dirai plus dans un futur billet.), et moins de billets, (Twitter et FB me bouffent tout mon temps !), la politique qui rime toujours avec déception, et puis la prise de recul, etc.
Cela-dit, hier, certains "amis" blogueurs fêtaient le Non au funeste TCE, (Attention, je ne vais pas me faire que des z'amis ! ^^).
Or, qu'observe-t-on ? cinq années après ce refus de l'Europe politique avec gouvernement économique, le lobby libéral, c'est à dire les géants de la finance, se sont crus tout permis, le hold-up du siècle (dette privée et artificielle, virtuelle transformée en dette publique, réelle), politiques nationales égoïstes et régressives/répressives, gauche française toujours en vrac, (trois partis communistes, un PS ayant triché avec ses adhérents/militants à Reims, [Encore un hold-up !], EE se cherchant toujours…), une droite française toujours plus arrogante dominée par ce drôle de type qui ne devrait pas être là, mais qui a compris, ce jour-là, qu'il avait ses chances. L'homme du libéralisme, très malin, a compris qu'en votant non, les électeurs validaient l'essentiel de l'offensive libérale Bush-Thatcher-TINA, la déconnection du politique d'avec l'économique et son credo crétin : "L'état n'a pas à produire des boulons !", or, qui produit les boulons, crée la richesse, le CA de l'entreprise ? Non, les travailleurs salariés floués de 10 à 15 % du revenu de leur labeur au profit des capitalistes en, environ, vingt ans.
Soumettre ce traité constitutionnel européen était un énorme connerie de Chirac (Tiens ! Lui aussi n'aurait jamais du être là !), car il n'était que le prolongement logique du traité de Maastricht, voté, lui par les électeurs (qui dit monnaie commune dit gouvernement économique commun!). Et je te fiche mon billet (d'électeur!) qu'il n'y aura plus jamais de referendum en France.
Amis nonistes de gauches, je n'éprouve pas de mépris pour vous, non, je dirai simplement de l'affection apitoyée, de la compassion, éternels cocus de l'histoire, victimes qui votent avec leurs bourreaux, (Voter avec Le Pen(dre), Pasqua, de Villier, quelle gloire !!!). Vous vous souvenez de cette réplique à la fin du film Le trou de J. Becker ? "Pauvres gars !"
Depuis ses débuts, la construction européenne se trouve dans cette contradiction, libre échangisme et institutions communes allant vers un gouvernement politique fédéral.
Alors, cinq ans de perdus, un conseil européen qui navigue à vue (les 850 milliards d'euros trouvés en une nuit constituent, de fait, un nouveau traité…), une commission présidée par un ancien maoïste retourné et piloté par la CIA…
Alors, la suite ? Un PS dirigé par une marionnette sous surveillance et manipulée en sous mains par un ancien premier ministre qui a pratiqué une politique de droite et qui n'a pas passé le premier tour aux présidentielles d'un côté ; et la seule personne présidentiable que je connaisse, libre, peut-être un peu trop libre, de l'autre. (Oui, je suis ségoliste mais absolument pas ségolâtre !). Un super-Nullos qui, de fait, domine la droite ET la gauche via DSK, vous savez le candidat de gauche préféré de la droite !
Ce que je sais, c'est que la roue tourne pour tout le monde, et tout comme pour feu l'URSS, ce qui doit tomber tombera.
(Moi qui voulais écrire un simple billet anniversaire, j'ai causé politique, nan mais j'te jure !)

Ci-dessous la dernière livraison de Mon œil de Michel Monpontet qui en dit long sur l'art de manipuler les foules.