lundi 14 mai 2012

Sans toi, je ne serais pas là !


Cher-e ami-e,


Le 6 mai, les Français ont choisi le changement en me portant à la présidence de la République. Je mesure l’honneur qui m’est fait et la tâche qui m’attend.

C'est une lourde responsabilité qui m'a été confiée, dans un contexte d'une exceptionnelle gravité. Si ce qui nous attend n'était pas dur, nous n'aurions pas gagné l'élection présidentielle. C'est parce que la situation est difficile que les Français se sont tournés vers nous, pour que l'effort se fasse dans la justice.

Devant vous, je m’engage à servir mon pays avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette fonction.

C’est ensemble que nous avons porté le changement. C’est ensemble que nous avons réussi à faire émerger la confiance et l’espoir dans le vote de nos concitoyens. A vous qui m’avez accompagné, avant de prendre mes fonctions, je veux adresser un message de remerciement. Il faudra à nouveau se mobiliser et je compte sur vous pour porter l’espoir et le changement qui vient lors des prochaines échéances législatives de juin.

C’est cette confiance que nous devons porter aujourd’hui pour que ces prochaines semaines permettent l’alternance au Parlement et donnent toute sa force au changement partout en France.


Sincèrement,

François Hollande

Sans toi, je ne serais pas là !




samedi 5 mai 2012

Merci Bernard !

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Bernard Pivot !
Une petite vidéo trouvée sur les z'internettes et le texte de la dictée 1996 !
#J'ai cherché le fameux texte avec "une jeunette mafflue attifée d'un bibi adipeux…", j'ai pô trou Vé !!!








Les coulisses de la superstition


L'opéra et le théâtre, quelque avant-gardistes qu'ils se soient toujours piqués d'être, restent des repaires de traditionalistes, ne serait-ce que par les superstitions, souvent ambiguës, qu'y perpétuent divettes et prima donna. Par exemple, on se gardera d'y introduire des oeillets ou des phlox, des miroirs ou des cordes épissées, des parapluies ou des nourritures comme de simples pans-bagnats. Combien d'acteurs risque-tout a-t-on vus qui, ayant osé manger des endives ou des dents-de-lion en salade avant d'entrer en scène, avaient bredouillé et s'en étaient mordu les doigts après se les être léchés!
Au diable la varice! s'écriait cette très vieille Athalie qui grimaçait sous la douleur. Elle devait tous ses grands rôles, prétendait-elle, à de curieuses tisanes de plantes porte-bonheur: l'aigremoine, la sarriette, la cynoglosse et la joubarbe utilisées inconsidérément, ou à des genêts, des gaulthéries et des hyacinthes pendus dans sa loge. Enfin, aux questions sur son oeil demeuré de braise, elle avançait toujours la raiponce. Quoiqu'elle aimât la chlorophylle, elle fuyait le vert. Elle alla même jusqu'à crânement exiger de blancs-becs qui prétendaient à l'empyrée où se sont installés Maeterlinck, Genet et Beckett que fussent retirés de leurs oeuvres des mots comme vertugadin, verroterie, vermée ou vertu. La vertu, d'ailleurs, elle s'en était toujours ri et défiée.

Sinon, demain, votez mûr, votez doux, mais votez dans l'trou !