jeudi 3 novembre 2011

Être à la disposition du temps


Quelques mots de Benoît-Maurice Musy.
Extraits de ses carnets

Ne pleurez pas sur ma mort car je serai toujours présent tant que vous penserez à moi. 
Bien entendu mon paquet de chair et d’os fragiles ne sera plus à vos côtés pour rire ou élucubrer mais l’esprit, c’est l’essentiel.
Faites un bon repas à la Jasserie du Mont Pilat ou ailleurs mais surtout 
FAITES LA FËTE !

La mort est la seule justice véritable. 
Elle devient douce lorsque l’on a aimé jusqu’à la fin ce pauvre monde.

Autre chose m’attend et (dieu merci) ce n’est pas l’invention de nos savants…
J’ai hâte de savoir, de connaître l’aventure de ma poussière cosmique dans l’univers…

SURTOUT ! Pas de ces gerbes où les fleurs sont prisonnières..

Pour mes tableaux… mes écrits… tout ce merdier inachevé… Faites en ce que vous voudrez…
Je vous aime.
Mes cendres avec mes parents à Lorette ;
Un disque de Brel pour ma crémation, par exemple : QUAND ON N’A QUE L’AMOUR


Pourquoi l’artiste s’acharne-t-il à vouloir à tout prix laisser une œuvre, une trace, se faire un nom ? Mon père n’a rien laissé de concret et pourtant je pense à lui nuit et jour, et son esprit est bien présent et toujours vivant. (15/2 :2000)


Quand le « Grand Tout » aura décidé que c’est mon dernier souffle et qu’il voudra ma poussière, mes particules , mes atomes, mon esprit… enfin tout ce qu’il restera de moi,
Avec mon amour de la vie, de toutes les vies, visibles et invisibles, je n’aurai pas peur et j’aimerai ma mort ; (9 1 03)


S’attendrir dans les saisons, sentir la bise d’hiver, la douceur du soleil printanier, la vie éternelle qui va continuer après notre petit passage terrestre. 
Les oiseaux libres dans l’air.

La couleur des nuages, le soir quand le soleil disparaît pour chauffer d’autres pays, les soirs à chaque fois différents. Entendre les chants d’oiseaux, des cloches au loin, penser aux bons moments. Aimer le progrès, les naissances, les morts. 
Être à la disposition du temps.

Le marcheur est libre le nez au vent, ivre d’air, de soleil, de lumière. 
Le marcheur est bien vivant, il pense, regarde au gré du temps. 
Et le repos du soir est alléchant. 
Les fruits de la forêt sont gratuits au petit matin rempli de rosée. 
Dans les rues de la vieille ville, sur le pavé bien propre il respire les odeurs ancestrales…

Le marcheur s’enrichir de spirituel…

Il vit intensément.

Salut Benoit !

2 commentaires:

l'yve a dit…

partir pour l'avenir sans laisser de trace...

jeandelaxr a dit…

Yahou euh'l'Vonvon !