samedi 19 décembre 2009
एन attente
Désormais, la tétrahydropapavérine ne remplacera plus mes endorphines !
à +
Jean*.
mercredi 28 octobre 2009
lundi 26 octobre 2009
dimanche 25 octobre 2009
Un peu d'optimisme…
samedi 24 octobre 2009
ils étaient trois petits Afghans
ils étaient trois petits Afghans
qui avaient fuit les talibans,
s'en sont allé chez les Français,
Français voudrais tu nous loger?
entrez entrez petits Afghans
il y'a d'la place assurément,
Ils n'étaient pas sitôt entrés
qu'ils furent EricBessonner *
furent maltraité par des salauds
mis dans la jungle comme des pourceaux
Ils étaient trois petits Afghans
qui avaient peur des talibans,
puis arriva Sale Nicolas
vider la jungle il demanda
les p'tits Afghans je veux les voir
Mis dans l'charter et au revoir!
Le premier se fit tout petit
pour échapper aux Kaboulis
le deuxième: taliban se fit i i
et le troisième kamikazé
sur un marché se fit sauter
ils étaient trois petits Afghans
qu'Sarko vendit aux Talibans.
vendredi 23 octobre 2009
dimanche 18 octobre 2009
Tes vieux, ils sont morts comment ?
À cette occasion, je voudrais témoigner de mon expérience familiale.
Remontons par ordre chronologique.
- Mon père est décédé dans uns centre de soins paliatifs, hospitalisé le samedi, admis au centre le lundi, avec le minimum d'injections de morphines, décédé le samedi avec le maximum du produit, la plus belle semaine de sa vie, tout plein d'infirmières très maquillées et souriantes pour veiller sur lui !…
- Ma mére, décédée en trois mois dans un centre "de convalescence", en fait un mouroir, décubitus gauche, décubitus droit tous les quart d'heures, suite à une très vilaine maladie, cancer du cerveau, un demi œil à la fin !… (Larmes !)
- Ma grand-mère paternelle, démence sénile et désespoir, elle voulait partir, elle a réussi…
- Ma grand-mère maternelle ne s'est jamais réveillée de son opération du cerveau, (cancer du cerveau).
- Mon grand-père maternel est mort d'un accident de la route, sortant du bus qui l'amenait au mariage de sa filleule, ma sœur, bing, un camion passe, le rétroviseur chope la tête, vol plané de 15 metres, mort immédiate !
- Mon grand-père paternel est mort en 1961 d'une "longue et douloureuse maladie", ma grand-mère lui ayant servie d'infirmière.
- Mes 4 arrière grand-pères sont tous décédés les trois premiers mois de la guerre de 14.
- Une arrière-grand-mère est morte de faim, se sacrifiant pour ses enfants…
- Deux arrières grand-mères ont vécu beaucoup plus longtemps, veillées et soignées par leurs enfants, petits enfants…
…
Je lance une chaîne : Tes vieux, ils sont morts comment ?
Qui veut y réponds !
J'ajouterai que "les vieux", c'est nous dans 40 ou 50 ans…
samedi 17 octobre 2009
POUR UNE INSURRECTION DES CONSCIENCES
"Je vous invite aujourd'hui,
si vous êtes touché par ces valeurs
et voulez les défendre,
à signer la charte internationale
pour la Terre et l'Humanisme"
Pierre Rabhi
Chers amis,
C'est sur cet appel que j'ai construit ma campagne électorale comme candidat à la candidature aux élections présidentielles françaises de 2002.
Le témoignage qui suit m'a paru le meilleur gage que je puis donner pour renouveler plus que jamais cet appel. Insurgé moi-même, depuis plus de 45 ans contre notre modèle de société, j'en ai prévu les grandes impasses dès la fin des années 50.
L'examen objectif des mythes fondateurs de ce modèle : progrès, croissance etc et le chaos provoqué par lui , sur toute la planète, a été les causes de notre choix familial de tenter la cohérence d'une vie, en nous installant dès 1961 sur une petite ferme du sud de l'Ardèche. Ferme considérée comme non viable, selon les critères officiels, et qui est devenue une petite oasis. Nos 5 enfants y ont grandi, s'y sont épanouis. Pour mettre en valeur cette garrigue rocailleuse, nous avons fait le choix de l'agroécologie comme option agronomique, conciliant la nécessité d'une nourriture suffisante et saine, tout en améliorant la terre nourricière et en respectant les écosystèmes naturels. Cette démarche, fondée sur une science et des techniques agronomiques exemptes de toute nuisance, engendra une philosophie, une éthique, une profonde sensibilité à la réalité vivante et donc à la nécessité impérative d'en prendre soin. Elle est l'oeuvre la plus essent! ielle et la plus belle qui soit, véritable nourriture pour le coeur et l'esprit. C'est ainsi que, sans être exemptés de certaines difficultés et souffrances de l'existence, nous avons fait le choix délibéré de la « sobriété heureuse ».
L'expérience acquise en agroécologie se révéla être une merveilleuse alternative à l'agriculture chimique, destructrice des pays prospères, et la méthode la plus adaptée à la condition des paysans les plus démunis du tiers-monde. La transmission de ces connaissances me mit en présence de la détresse de ceux à qui les biens les plus vitaux, comme l'alimentation, sont confisqués. Placé entre une nature meurtrie et des êtres humains laissés pour compte, j'ai engagé ma vie à contribuer à concilier la terre et la nature avec l'histoire humaine. Cela a nécessité des actions internationales avec de la formation et la création de diverses structures au service de cet engagement.
C'est aussi la raison pour laquelle j'ai voulu mettre à profit le temps privilégié des élections présidentielles pour donner une voix à l'urgence écologique et humaine. En dépit d'un temps trop court, du manque d'expérience et d'appareils politiques, mon appel a été entendu au delà de ce que j'aurais osé espérer.
Des milliers de personnes nous ont rejoint, soutenu de leur temps et de leurs moyens financiers.
96 comités nationaux se sont constitués, 184 signatures d'élus ont été collectées en deux mois et demi. Nous étions loin des 500 signatures requises mais l'essentiel était acquis, à savoir l'amplification d'un courant d'opinion fondé sur des propositions concrètes, pour un véritable changement de paradigme mettant enfin résolument, honnêtement, généreusement, l'humain au coeur de nos préoccupations. Car l'acharnement thérapeutique que la gouvernance du monde exerce sur le modèle dominant, affecté d'une lucropathie chronique sous le prétexte d'en prolonger la vie, en exacerbe l'agonie, induisant, sous le prétexte de croissance indéfinie, encore plus d'exclusion humaine et d'exactions contre la nature. Avec la crise, les consciences s'interrogent autrement et les valeurs que nous préconisons et servons prennent de la pertinence auprès d'un public de plus en plus large.
Il s'agira désormais, hors de toute tergiversation, de construire ensemble un monde digne de l'intelligence dont nous prétendons avoir l'apanage. Nous avons, sous forme de charte, exprimé les valeurs dont il est question. C'est pourquoi je vous invite aujourd'hui, si vous êtes touché par ces valeurs et voulez les défendre, à signer la charte internationale pour la Terre et l'Humanisme, que j'ai rédigée, il y a maintenant trois ans, comme fondement de Colibris, mouvement pour la Terre et l'Humanisme.
Avec toute ma gratitude.
Pierre Rabhi
vendredi 16 octobre 2009
jeudi 15 octobre 2009
mercredi 14 octobre 2009
samedi 10 octobre 2009
jeudi 8 octobre 2009
mercredi 7 octobre 2009
Au milieu des cades
dimanche 4 octobre 2009
Vive l'Europe !
J'ai beaucoup d'amis anti TCE, mais moi, je suis pour, un peuple souverain s'est décidé ! L'Europe politique, économique, sociale et culturelle va enfin voir le jour ! Maintenant, il faudra voir la mise en place, qui, quoi, comment, mais la messe est enfin dite, l'avenir est ouvert. Il y aura d'autres traités…
Ditto !
samedi 3 octobre 2009
dimanche 27 septembre 2009
Moi, c'était un CII Honeywell-Bull !
Ma première expérience informatique, c'était en première H (Informatique et programmation), en 1977, une filière qui n'existe plus…
Le Cobol, le Fortran, le tout sur cartes perforées (sissi !) puis bandes perforées, puis K7 magnétiques, les disques durs pesaient 10 Kg ! Et pis, il y avait les mini-ordinateurs pilotés en langage-machine ! (Olivetti)
Mon Bac H acquis en 1979 (à la Martinière), j'ai changé d'orientation, ethno-psycho-socio à Lyon II.
Puis, la vie, après 7 années d'humanité dans cette fac (avec études urbaines, histoire, et cinéma), je me suis retrouvé à bosser là où je suis encore, dans un théâtre.
Entre temps, ZX81, Sinclair-6128, Commodore, Linx, puis les premiers PC (sans Windaube, uniquement avec le DOS), et, enfin, mon premier MAC ! Classic, et LC3 ! Ha ! Maintenant, j'ai un Mac G4 avec tout plein de mémoire, bon, il n'est pas Intel Duo, mais ça le fait encore !
Seconde chaîne !
5 Noms de blogs
Là, c'est facile !
— Mon ami Yannis, philosophe et poète de son état, époux de ma copine Maud et père du petit Achille.
— Mon ami Yve (sans S) Bressande, poète de son état.
— Céleste ! Parce que !
— Juan, évidement !
— et pour terminer, la Miss Trub !
mercredi 23 septembre 2009
vendredi 18 septembre 2009
Une blogueuse a été assassinée !
Une pensée pour Renée...
Depuis des jours, je laisse trainer les brouillons de billets sans arriver à les déposer ici. Aujourd'hui devait voir le jour d'un billet de type "Chroniques d'enfance"...
Mais ce matin, même si ma M'zelle Soleil fredonne gaiement dans mes jupons, je ne peux m'empêcher de partager une grande tristesse commune à plusieurs acteurs du monde virtuel; celle de la perte de Renée Whatelet. Une perte tragique causée par un meurtre incompréhensible.
"Tuer le nomade c'est tuer la part de rêve où toute la société va puiser son besoin de renouveau." Proverbe tzigane
Je connaissais ses blogues et ses photos depuis plusieurs années et nous communiquions régulièrement via Twitter. Très gentille avec ma pomme des bois, je sentais bien l'exception en cette femme passionnée. Son mode de vie m'inspirait énormément (vivre au Mexique via le télétravail est certainement l'un de mes fantasmes intimes) souvent je me disais que je devrais m'ouvrir davantage, que j'étais trop sauvage durant nos échanges virtuels. Et puis je me disais aussi que j'avais le temps, rien ne pressait vraiment. Hier encore je pensais à elle avec tendresse tout en me disant que cela serait sympa de lui envoyer un petit mot.
Aujourd'hui, alors que j'apprends cette triste nouvelle par le biais de Twitter, je regrette infiniment de ne pas avoir pris la peine de suivre cet instinct amical que je ressens depuis des mois. Désormais il est trop tard, la belle nomade est partie pour un dernier voyage d'où l'on ne peut plus la joindre. Je ne peux maintenant que verser une larme devant mon écran solitaire et envoyer mes sympathies à tous ses proches et ses amis qui la pleurent...
Mike a posté une vidéo de la dame : Ici.
Tristesse !
dimanche 13 septembre 2009
samedi 12 septembre 2009
Il s'appelait Ali Ziri !
Vendredi 11/09/2009 | Posté par Aladine Zaiane
Marié, père, il avait travaillé et logé en France dans un foyer Sonacotra. De passage à Argenteuil pour y voir des amis et acheter un cadeau pour son fils qui allait se marier, il est décédé en juin entre les mains des forces de l’ordre. Rassemblement ce soir. L’enquête d’Aladine. VIDEO EN +
C’est une histoire qui a bouleversé la ville d’Argenteuil (95). On pourrait commencer ce récit par « il était une fois… », tant celui-ci prend racine dans le passé de la France, sauf qu’à la fin il n’y aura ni princes, ni princesses, ni enfants, sinon des orphelins. Ce qui s’est passé en juin de cette année nous ramène à un temps lointain, celui de la vague d’immigration des années 50 et 60 apportant une main d’œuvre bienvenue à l’époque. C’est l’histoire des primo-arrivants, censés rester peu de temps sur le territoire français, le temps d’un travail ; une fois leur mission terminée, ils repartiraient au pays. C’est aussi l’histoire des foyers Sonacotra où vivaient ces travailleurs ayant préféré laisser leur famille de l’autre côté de la Méditerranée. Tout cela, Ali Ziri l’a vécu…
Nous sommes donc en juin 2009, le 9 exactement. Ali Ziri, 69 ans, est de passage en France pour faire quelques achats pour le mariage de son fils aîné, Rachid, qui doit être célébré le 15 juillet. Arezky Kerfali, 61 ans, un ami très proche raconte leurs retrouvailles : « On s’est rencontré au centre commercial d’Argenteuil, on a mangé ensemble. Il était très content car on ne se voit qu’une fois par an. »
Les deux hommes se retrouvent autour d’un repas ; d’un certain âge, ils gardent une âme d’enfant et après toutes ces années de sacrifices, Ali Ziri profite enfin de la vie. Arezky et Ali rigolent, se régalent et boivent, se remémorant le « bon vieux temps ». « Après, on est sorti dans le centre, on a fait les magasins pour voir s’il y avait quelque chose qui intéressait Ali. » Un pantalon sera l’unique et dernier achat qu’Ali Ziri fera de son vivant.
Aux alentours de 20h30, Arezky Kerfali, qui a bien bu durant le repas, propose à Ali de le raccompagner en voiture. Ils arrivent sur le boulevard Jeanne d’Arc et c’est à ce moment que le destin bascule. Une voiture de police arrive au niveau du conducteur et lui demande de s’arrêter. Peut-être éméché, zigzaguait-il sur la route ? « La police m’a arrêté brutalement, comme des malades, en me disant "Sors de la voiture" ! » Une fois le véhicule arrêté, « ils ne m’ont demandé ni mes papiers ni rien du tout. »
Surpris par l’intervention des policiers, Arezky Kerfali leur dit : « Je vais porter plainte contre vous. » C’est alors que les trois gardiens de la paix saisissent les deux hommes. Arezky Kerfali, handicapé à 60%, est immobilisé, menotté au sol et maîtrisé. Se sentant impuissant, l’homme riposte par la parole « vous êtes des chiens de Sarkozy ». Il sortira de cette « interpellation musclée » avec un poignet fracturé, une amende de 180 euros, ainsi qu’une plainte contre lui pour outrage à agent.
Un camion en renfort arrive pour embarquer les deux hommes. Qu’en est-il d’Ali Ziri ? « Je n’ai pas bien vu, j’ai un peu perdu connaissance et mon visage était maintenu vers le sol », raconte Arezki. Quand Arezky Kerfali demande aux policiers de faire quelque chose, l’un d’eux aurait rétorqué : « On connait des vieux de 80 ans qui tuent aussi. » Arezky Kerfali passe la nuit en garde à vue jusqu’au lendemain, un mercredi. Jeudi, le commissariat le convoque et on lui apprend le décès de son ami.
Ali Ziri a vécu 50 ans en France. De 1973 à 1999, il a travaillé dans une société de transport de colis. Il logeait dans un foyer Sonacotra d'Argenteuil. Sa femme et ses quatre enfants restés au pays, il faisait la navette entre la France et l’Algérie. En 1999, « ‘ami Ali » comme ses proches l’appellent, prend sa retraite et rejoint définitivement quelques années plus tard sa famille en Grande Kabylie, ne revenant de temps en temps en France que pour voir ses amis. « Tout le monde le respectait beaucoup, c’est un brave homme », commente Nasser Kefid, un membre de sa « famille éloignée »
Il est probable qu’Ali Ziri, âgé de 69 ans, n’ait pas supporté le contrôle pour le moins rugueux qu’il a pu subir. « Mr Ziri, je le connaissais très bien, il était en bonne santé, il avait uniquement un petit souci au pied, c’est tout ! » affirme Nasser.
Des problèmes cardiaques associés à un fort taux d’alcoolémie seraient à l’origine du décès d’Ali Ziri : telle est la conclusion du rapport de la première expertise. La contre-expertise demandée par la famille apporte d’autres éléments : la présence d’hématomes à de multiples endroits du corps avec des coups au niveau du côté droit du thorax qui ont pu endommager cette partie du poumon ainsi que dans le bas du dos, ce qui a causé des séquelles. Le rapport de contre-expertise conclut à une « mort par anoxie probable, dans un contexte multifactoriel » : un manque d’oxygène dû à des voies respiratoires obstruées.
L’alcool peut-il être le facteur premier du décès ? Interrogée, une infirmière de l’hôpital Rothschild (Paris 12e) nous explique que l’alcool, « dans ce cas précis », ne peut pas être le facteur premier du décès. Surtout « pour l’asphyxie de type mécanique qui n’apparaît pas toute seule, il y a un élément qui est intervenu de l’extérieur. Et pour les coups reçus au niveau du thorax, ça a pu comprimer le poumon, qu’une côte a peut-être même perforé. »
A cela, il faut ajouter que le médecin n’a pu voir le corps d’Ali Ziri « que 40 minutes après son arrivée au commissariat. Il a constaté que le cerveau de Mr Ziri ne fonctionnait plus », nous rapporte Mohamed Nemri, coordinateur de l’ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France) et membre du collectif « Vérité et justice pour Ali Ziri ».
Mohamed Nemri expose un autre élément troublant dans cette affaire. Il a accompagné Arezky Kerfali pour aller porter plainte à la gendarmerie – et non au commissariat, car ce lui-ci craignait d’y revoir les policiers qui l’avaient arrêté avec son ami. Le gendarme qui les reçoit leur aurait dit : « Compte tenu de la nouvelle administration territoriale, cela ne relève pas de la compétence de la gendarmerie mais du commissariat. »
Ils décident alors de faire leur dépôt de plainte au commissariat de Bezons. Alors qu’ils expliquent leur cas, « la policière appelle son supérieur ». Celui-ci connaissait semble-t-il déjà l’identité d’Arezky Kerfali : « Il l’a appelé directement par son nom, alors qu’il ne l’avait jamais vu », rapporte Mohamed Nemri. Le « supérieur » explique qu’il ne peut pas prendre en compte la plainte, car « ce sont nos collègues qui sont impliqués dans cette histoire ». Finalement, c’est l’avocat, Me Skander Sami, qui a porté plainte au nom d’Arezky Kerfali.
« Dans cette affaire, ajoute Mohamed Nemri, nous avons rencontré du mépris de la part de l’Etat, les autorités ont fait un calcul bidon ! Un retraité algérien revenu en France voir ses amis pour quelques jours, bon il y a eu ce qu’il y a eu, on va étouffer l’affaire, se sont-ils dit, le corps sera rapatrié et on n’en parle plus circulez y’a rien à voir ! » L’affaire a dès ce soir, vendredi, un premier prolongement, avec un rassemblement prévu à 18h30 sur la grande dalle d’Argenteuil, en présence d’autres victimes de violences policières afin d’exiger justice. Le procès d’Arezky Kerfali pour outrage à agent se tiendra le 17 septembre à Pontoise. Les trois policiers impliqués dans cette affaire sont toujours en fonction.
Aladine Zaiane (texte et vidéo)
L'affaire Ali Ziri:mort après un contrôle de police
envoyé par Bondy_Blog. - L'info internationale vidéo.
La vidéo qui ne veut pas est la ! ==> http://www.dailymotion.com/video/x9nuff_ali-ziri-mort-sous-les-coups-des-po_news
vendredi 11 septembre 2009
jeudi 10 septembre 2009
Le langage d'un chef !
Cela vous étonne ? Moi, non ! Il s'agit du langage d'un chef : "Je t'humilie, donc je te domine !" et l'autre, au lieu de lui retourner une mandale, ferme sa gueule, et sur Le Monde.fr, justifie son fermage de gueule. Domination ==> Soumission !
On aurait presque pu entendre : "Chef, Oui, Chef !"
Vision, pensée, parole et action de droite !
Féodalité !
Pour répondre à une chaîne, ma gauche à moi, c'est à dire ma politique, ma civilisation, est très précisement l'inverse de cela !
La règle de la nature n'est pas "la loi de la jungle" mais la loi de la coopération, les organites dans les cellulles, les cellules dans les organismes, les êtres dans la nature, etc…
Les gens, (hommes) de droite ont tords !
Ils se sont toujours trompés, ce sont eux les looseurs.
Après, les décisions "techniques", je laisse cela aux spécialistes de la spécialité, Je concluerai en disant que, pour moi, la gauche, c'est l'Amour, donc Dieu, et la droite, c'est la haine et la confusion, c'est à dire le Diable !
Ditto !
Édit ! La vidéo suivante nous montre le gars nous dire que rien ne s'est passé ! ==> Soumission !
Bien sûr il s'agit d'un montage, mais elle est un bon commentaire de mon commentaire !
lundi 7 septembre 2009
samedi 5 septembre 2009
Mise en scène du pouvoir !
Mais là, nous sommes dans le ridicule, ce reportage nous vient de Belgique, dégoté par RichardTrois et relayé par Donjipez et dagrouik.
La presse en France
jeudi 3 septembre 2009
lundi 31 août 2009
vendredi 28 août 2009
lundi 24 août 2009
dimanche 23 août 2009
mercredi 19 août 2009
jeudi 6 août 2009
Alliances Franco-Allemandes ?
nous donne un lien vers un article de Libération
L'ami Maxime Pisano répond, à propos des réponses,
Voici ma réponse :
Ma marraine est née à Chaumont en 1945 et, abandonnée à la naissance, a été adoptée par mon grand-oncle et ma grand-tante, elle était, tout le monde l'a bien compris, fille d'un soldat allemand et d'une femme française (on espère une histoire d'amour et non une tragédie, on ne le saura jamais… !). Le grand-tonton François et la tante Jeanne, ne pouvant avoir d'enfant ont donné tout leur amour à cette fille, leur maison, leur argent, etc. Elle est ma marraine, elle est la femme la plus aimante du monde, elle s'est mariée avec un gars nommé Schwarz et a eu après beaucoup de déboires 3 beaux enfants, ils sont tous sur Bourges !
Vive eux et mort aux cons !!!
mardi 4 août 2009
samedi 1 août 2009
vendredi 31 juillet 2009
mercredi 29 juillet 2009
Conduire la Nation ?
Mes études d'histoire datent un peu, mais, à ma connaissance, les seuls "Conducteurs de la Nation" ont été : 1- Un Duce Mussolini, puis 2- Un Caudillo Franco, 3- Un Fuhrer A. Hitler !
Alors, je sais, il ne faut pas franchir le "point Godwin", mais là, y'a comme un problème ! Ce Président de la République a donc vraiment besoin de vacances !…
dimanche 26 juillet 2009
mercredi 22 juillet 2009
vendredi 17 juillet 2009
samedi 11 juillet 2009
Le déclassement
Édit : Un PDF : http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/La_mesure_du_declassement_version_a_imprimer_V3.pdf
mardi 30 juin 2009
Super-Nullos est confirmé !
Président médiocre, il fut par le passé élève médiocre, bachelier médiocre et étudiant médiocre. Mais aucune trace de cette médiocrité dans son curriculum vitae. Et pour cause, il l'a "customisé", l'animal.
Officiellement Notre Souverain Eclairé serait titulaire d'une maîtrise de droit privé, d'un certificat d'aptitude à la profession d'avocat, d'un DEA de sciences politiques obtenu avec mention et aurait fait des études à l'Institut d'Etudes politiques de Paris. Waouh !
Mais alors pourquoi est-il aussi nul ? Tout simplement parce que la plupart de ces titres universitaires sont faux.
Une enquête menée par Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Nanterre le prouve. http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article219
En parcourant l'annuaire des anciens élèves de Sciences Po, il a pu constater que Sarkozy de Nagy Bosca n'y figure pas, ce qui signifie qu'il n'a pas mené ses études à leur terme et ne peut donc se parer du titre d'ancien élève réservé aux seuls diplômés.
Et son DEA ? Pourquoi n'en trouve-t-on aucune trace dans les archives de Paris X Nanterre ? Tout simplement parce que si le candidat Sarkozy apparaît bien dans le procès verbal de la première session, il est ajourné pour ne pas s'être présenté à l'épreuve écrite terminale et n'avoir pas rendu son mémoire.
Et son certificat d'aptitude à la profession d'avocat ? Obtenu sur le fil avec la note médiocre de 20 /40 (7/20 à la première épreuve et 13/20 à la seconde). Mais rappelons aussi, pour compléter le tableau, les notes obtenues au bac par le candidat 18917 en 1973 (Jury 80, lycée Molière) : 7/20 à l'épreuve écrite de français et 12 à l'oral (voilà pourquoi il s'exprime toujours dans un idiome approximatif), 9/20 en philo, 8/20 en maths (il a néanmoins su s'augmenter de 200 % !), 10/20 en anglais ("magnifical" s'exclama-t-il un jour en présence de la reine d'Angleterre) et 11/20 en économie (on n'est pas sorti de la crise !). Avec 142 points sur 300, le médiocre petit candidat fut recalé et fut obligé de se présenter au repêchage.
Ne nous étonnons donc plus des propos méprisants qui sortent donc de la bouche de ce vilain petit personnage médiocre et rancunier qui a tant souffert de ne jamais avoir été reconnu à sa juste valeur par ses professeurs.
dimanche 28 juin 2009
samedi 27 juin 2009
samedi 20 juin 2009
dimanche 14 juin 2009
samedi 13 juin 2009
Européennes, Benoît Thieulin vous dit tout
(Source)
Ce mec est intelligent, cela ce voit, et il vous rend intelligent, c'est pas comme Lefevre…!
vendredi 12 juin 2009
jeudi 11 juin 2009
lundi 8 juin 2009
Marc Vasseur à la téloche !
dimanche 7 juin 2009
J'm'énerve pas, j'explique !
samedi 6 juin 2009
Prière d'un athé !
Si violent Si fragile
Si tendre Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux Si joyeux Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blémir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien C'est le mien Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie Je crie pour toi
Je crie pour moi Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
vendredi 5 juin 2009
mercredi 3 juin 2009
lundi 1 juin 2009
samedi 30 mai 2009
Un an !
Il y a un an naissait ce blog, il y a une éternité !
vendredi 29 mai 2009
jeudi 28 mai 2009
Olivier Bonnet, l'entretien
mercredi 27 mai 2009
mardi 26 mai 2009
dimanche 24 mai 2009
Baghdag, ville de la paix…
jeudi 21 mai 2009
2 enfants, 6 policiers et one love !
mercredi 20 mai 2009
La situation mérite attenssillon !
Ségolène Royal à Athènes
Le texte :
A l'occasion de la conférence sur "l'avenir des gauches en Europe",
à Athènes, le 12 mai 2009
Monsieur le Président du PASOK et Président de l’Internationale socialiste, Cher George Papandreou,
Messieurs les Premiers ministres, Cher Massimo d’Alema, Cher Felipe Gonzalez,
Mesdames et messieurs les ministres et les députés,
Chers amis, chers camarades,
Permettez-moi tout d’abord de vous dire la joie que j’éprouve de revenir à Athènes. J’étais ici au Mégaron à l’automne dernier pour débattre sur la crise financière, à l’invitation de Christos LAMBRAKIS, que je salue très chaleureusement, et de Jean MANOS, que je remercie tout particulièrement.
Je garde de ce séjour un souvenir formidable, lié à la qualité de notre dialogue et des rencontres politiques et culturelles. J’en ai retiré, face au Parthénon, les plus belles pages de méditation politique de mon livre "Femme Debout", écrit avec Françoise Degois.
Entre nos Nations et le monde, l’Europe est aujourd’hui à la croisée des chemins. Or nos peuples n’ont plus guère confiance en elle, et c’est cette confiance qu’il faut rebâtir, sur d’autres bases pour qu’elle ne soit plus regardée comme, au pire la complice du capitalisme sans foi ni loi qui est à l’origine du désastre humain d’aujourd’hui, au moins pire comme une entité lointaine, et peu démocratique.
Et pourtant, nos peuples savent aussi exprimer un besoin d’Europe. L’idée d’Europe est en hausse dans toutes les enquêtes d’opinion à partir de deux idées simples :
- "à plusieurs nous sommes plus forts",
- "nous avons besoin de protection".
Deux attentes simples, claires, que l’on peut traduire par :
- le refus du chacun pour soi,
- la soif de solidarité.
Qui peut dire que ce ne sont pas là des valeurs de gauche ?
Disons-le sans détour et sans complaisance à l’égard de nous-même, pour bien prendre la mesure du défi à relever et de la responsabilité qui est la nôtre, à gauche.
Oui, disons-le sans détour, nous vivons un paradoxe inquiétant mais aussi plein d’espoir si nous sommes à la hauteur de notre tâche. Quel est-il ?
Tout devrait réussir à la gauche européenne. La faillite de Wall Street et la crise financière mondiale ont entraîné la condamnation du libéralisme et ont fait place à des demandes que la gauche a toujours défendues : le besoin d’Etat, la demande de protection sociale, des règles financières réelles, la nécessité de mettre la finance au service de l’économie et l’économie au service du progrès humain.
Bref, concevoir et réaliser ce que j’ai appelé, et qui n’a jamais été autant d’actualité, un ordre juste économique, social et écologique.
Seulement voilà, les droites au pouvoir ont aussi compris cette mutation. Et après avoir, comme en France, promis les ruptures libérales et même affirmé leur admiration du système des prêts hypothécaires de l’administration Bush, les droites retournent leur veste et reprennent sans vergogne le vocabulaire de la gauche, sans changer pour autant de politique : mollesse dans la régulation d’un système bancaire qui n’en fait toujours qu’à sa tête, injustice fiscale insolente qui perdure, des services publics en détresse comme l’enseignement supérieur , l’hôpital, la culture et la recherche.
Et enfin – et la liste n’est pas close – une timidité coupable dans les politiques de développement durable alors que le réchauffement planétaire s’accélère et qu’il y a, dans la croissance verte, la clé d’un combat victorieux contre la désindustrialisation de l’Europe qui jette à la rue des dizaines de milliers d’ouvriers victimes.
Victimes d’une absence de clairvoyance et de volonté pour anticiper les mutations porteuses d’avenir : énergies renouvelables, transports propres, habitat durable, agriculture sans pesticide, protection et valorisation des ressources maritimes, valorisation des déchets, etc.
Et qui peut dire que les valeurs écologiques ne sont pas de gauche ? Elles le sont. Profondément.
Penser aux générations futures avant de penser à soi-même, partager un patrimoine que l’on sait limité, réparer ce qui a été détruit par l’autre, économiser l’eau même si on la croit abondante, penser qu’à l’autre bout de la planète, des centaines de millions d’êtres humains n’ont pas accès à l’eau potable et que les guerres, les déplacements massifs de population viendront désormais de la lutte pour l’accès à l’eau potable. Oui, ces raisons et ces façons de faire et de penser sont passionnément de gauche.
Je crois profondément que nous pouvons vaincre l’ensauvagement du monde en transformant l’Europe pour en faire un modèle de civilisation. Ce mot-là aussi a été instrumentalisé, détourné, raison de plus pour ne pas le lâcher.
Il ne faut pas renoncer à cette ambition, car la crise que nous traversons est aussi morale, comme toute crise de civilisation.
Nous devons transformer l’Europe.
Appuyons-nous pour cela sur l’attente et l’impatience des peuples. Car nos peuples attendent l’Europe !
La crise a révélé notre communauté de destin. De Paris à Vilnius, de Stockholm à Athènes, il existe une fraternité de ceux qui souffrent et qui espèrent, une fraternité des peuples, et une "communauté des ébranlés"pour reprendre le beau et le puissant concept du philosophe Jan Patockà.
Notre devoir est là, à nous les gauches européennes, c’est la tâche historique de notre génération, au même titre que celle d’avant nous a fait l’élargissement et la réunification après la chute du mur, et que celle d’avant a fait l’Europe après les horreurs de la guerre.
Oui, la tâche historique de notre génération c’est de transformer les ébranlements, les basculements de notre époque pour construire, grâce à un désir d’avenir commun, une nouvelle harmonie humaine.
Et cette nouvelle harmonie, il faut l’imaginer dans un monde dans lequel l’hégémonie occidentale n’est plus. La globalisation marque en effet la fin du monopole que l’occident détient depuis la fin du XVIIème siècle sur l’histoire du monde.
Pour la première fois, le sud représente la moitié de la population mondiale. La Chine, l’Inde, l’Amérique latine et la Russie assurent plus de la moitié de la croissance mondiale. En 2025, les pays émergents vont représenter 65% du PIB mondial.
Dans ce contexte, je pense, et je l’ai dit à Dakar récemment, que le partenariat entre l’Europe et l’Afrique constitue un choix géostratégique majeur pour peser dans le nouveau monde multipolaire qui se met en place, et dont nous ne devons pas rester des spectateurs inertes.
Et d’ailleurs, dans le cadre des Universités Populaires Participatives que j’ai créées avec mes amis, notamment Jean-Louis BIANCO ici présent, dans la continuité du livre écrit avec Alain TOURAINE "Si la gauche veut des idées" ; je vous invite à suivre sur le site Désirs d’Avenir la prochaine Université populaire sur "Afrique-Europe, quel partenariat", avec de nombreux intellectuels africains qui aura lieu le lundi 18 mai prochain à Paris.
Les peuples d’Europe nous attendent. C’est ainsi qu’il faut comprendre le message envoyé par la puissance des mouvements sociaux de salariés avant et pendant le premier mai, celui qu’ils feront entendre dans les manifestations européennes de Madrid après-demain le 14, de Bruxelles le 15, de Berlin et de Prague le 16 mai.
Nous devons leur dire un grand « oui ». Oui, la gauche européenne, comme vous, avec vous, est prête à porter le projet d’une Europe où les travailleurs européens ne seront plus en concurrence les uns contre les autres, mais solidaires les uns des autres pour arracher d’autres conquêtes sociales.
C’est pourquoi, la responsabilité historique des gauches européennes c’est de définir les raisons et les façons de cette « nouvelle civilisation ».
L’Europe doit aussi avoir les moyens d’agir. Prenons l’exemple du G20 de Londres, où de nouvelles règles financières ont été adoptées. Mais que deviendront ces avancées déjà bien insuffisantes, si en plus l’Europe ne dispose pas de la puissance pour les réaliser ?
Or, aujourd’hui, les raisons de l’échec de la gouvernance de la zone euro sont parfaitement identifiables. L’Union n’a pas de cadre institutionnel à la mesure du rôle qu’elle entend jouer : la Banque centrale européenne n’a aucune compétence en matière de supervision, les autorités de contrôles sont nationales, il n’y a pas de ministère des finances européen, L’ECOFIN a renoncé à toute approche normative et n’est plus qu’un forum de discussion, et la zone euro n’est gérée que du point de vue de la politique monétaire. Il faut le dire clairement : à ce rythme, ce sont les Etats-Unis qui auront le leadership sur la réforme des réglementations.
Et malgré notre amitié pour Barack OBAMA et le rôle exemplaire de conciliateur qu’il a joué au G20 de Londres, nous devons assumer notre responsabilité car l’amitié n’empêche pas la volonté de maîtriser notre destin en partenariat intelligent et clairvoyant.
Au fond, il s’agit de réinventer les gauches pour réinventer l’Europe
Oui, je crois que nous sommes engagés dans une profonde mutation, ce basculement des repères, et c’est à nous, socialistes européens, de l’inventer, de l’accompagner et de la faire vivre lorsque nous avons le pouvoir d’agir.
Je ne fais pas partie des déclinologues, de celles qui se lamentent en regardant la carte politique de l’Europe.
Mais le constat est là. Au fil de la décennie qui vient de s’écouler, nous avons assisté à l’impitoyable progression de cette droite décomplexée qui séduit en flattant ce qu’il y a de plus négatif dans la nature humaine :
- l’individualisme là où nous, nous pensons qu’il ne peut y avoir concorde civile que dans la cohésion sociale.
- l’avidité : boulimie d’argent , de bénéfices, de stock options, d’acquisitions, de pouvoir , de retraites chapeaux, de parachutes dorés : là ou nous, nous pensons que le progrès social passe par le soutien aux entreprises mais aussi par une redistribution plus juste.
- la brutalité : le plus fort écrase le plus faible, là où nous, nous pensons qu’il faut avant tout rendre leur dignité humaine à ceux qui se sentent humiliés.
- l’imposture : faire croire aux pauvres qu’ils peuvent devenir riches et aux classes moyennes qu’elles peuvent progresser alors que jamais le descenseur social n’a été aussi cruel.
Ce fut en France "le travailler plus pour gagner plus" auquel certains ont cru. Chaque jour, à Gandrange sur le site d’Arcelor Mittal ou à Clairoix chez les Continental, et bien d’autres endroits, les salariés peuvent mesurer la portée des promesses de campagne.
Là où nous pensons, nous, qu’il existe des moyens de contraindre les patrons voyous à travers l’Europe parce que la priorité, c’est la sauvegarde des emplois et la mise en place de parcours professionnels sécurisés , car nous pensons qu’il n’y a pas progrès social sans instauration d’un véritable dialogue social . Nos amis d’Europe du Nord nous ont montré depuis longtemps le chemin.
- le populisme : diviser , dresser certaines catégories les unes contre les autres , menacer, puis flatter. Là où nous, socialistes, pensons que le respect de chacun, du citoyen au parlementaire d’opposition, du journaliste critique au salarié ou à l’étudiant en grève est une condition des réformes efficaces et rapides.
- la démagogie : vider les mots de leur sens tout en préservant les privilèges fiscaux et clientélistes pour leurs amis. Là où nous socialistes pensons que les citoyens éclairés ont droit à un langage de vérité.
Les voilà les valeurs de cette droite décomplexée dite « moderne » : individualisme, avidité, brutalité, imposture , populisme et démagogie.
A ce cynisme libéral, nous devons opposer la réconciliation sociale.
La tâche est difficile, mais parce que nos idées sont plus grandes que nous et que nous les servons, nous aurons la force de réussir.
La réconciliation sociale est un vaste chantier. Je voudrais en donner quelques exemples :
- réconcilier le citoyen avec cette Europe qui semble si lointaine. Une Europe qui ne doit plus être étrangère à la souffrance de ses ouvriers, licenciés dans le flot des délocalisations, de ses cadres moyens, qui se demandent s’ils vont eux aussi préserver leur emploi, de cette jeunesse , frappée plus que tout autre catégorie par le chômage et par un mal plus pernicieux encore : l’impossibilité à imaginer le futur, « Je n’ai pas peur de l’avenir, j’ai peur de ne pas en avoir », me disait un jour un jeune que je n’oublierai jamais.
- réconcilier le citoyen avec les valeurs de progrès et d’humanisme de la gauche, c’est établir à l’échelle européenne la démocratie participative, l’implication dans la vie souvent perçue comme éclatée de cette Union à 27.
Redonnons tout simplement aux citoyens européens de nos pays respectif le droit de prendre en main leur destin.
- Il faut aussi réconcilier la gauche avec la radicalité qui se développe partout en Europe.
Oui je crois qu’il faut se battre, donner de la voix, mener le rapport de force jusqu’au bout lorsqu’une situation est parfaitement injuste et qu’elle résulte d’un cynisme absolu de quelques prédateurs financiers.
En revanche, je crois qu’il faut tenir l’autre bout de la chaîne par une gouvernance qui garantisse des réformes justes : faire la réforme fiscale, développer l’emploi public, investir massivement dans la formation et le développement social, soutenir puissamment la croissance verte, aider les entreprises innovantes à se développer, réformer le dialogue social.
Parce que nous sommes de gauche, nous avons aussi le devoir d’agir puissamment en faveur des jeunes , qui sont particulièrement frappés par le chômage en Europe ; cette jeunesse en colère qui , ici en Grèce, à manifesté avec tant de force son angoisse de demain.
C’est à nous, socialistes européens, de mener ce grand plan de lutte contre le chômage des jeunes, véritable fléau qui frappe les 27 pays de l’Union.
- Réconcilier enfin de l’Europe avec le monde.
Qui peut définir aujourd’hui clairement le rôle de l’Europe dans les grands conflits ou les grands enjeux de notre temps ? Quel rôle au Proche-Orient, en Irak, en Afghanistan ?Quel impact en Asie ? Quel lien avec la Chine ? Avec le Japon ? Quel rôle en Amérique Latine ou en Afrique ?
L’Europe dont rêvait Victor Hugo, ces « Etats Unis d’Europe » qu’il évoqua pour la première fois le 21 août 1849, lors du Congrès International pour la Paix à Paris, ces Etats Unis d’Europe, faits de Fraternité, comme il le dit avec tant de force… ce rêve avance si lentement et l’Europe semble aujourd’hui politiquement disloquée. A l’intérieur de son espace géographique, entre ses peuples et dans son lien au monde.
Nous devons reprendre inlassablement l’ouvrage, avec courage, en nous remettant debout chaque fois que nous trébuchons, en gardant le cap.
Mes chers amis, mes chers camarades,
Je voudrais conclure en vous confiant ma conviction profonde, en tant que femme française , socialiste, européenne et citoyenne du monde. Je souhaite profondément que vive cette Europe sociale et humaniste.
Non, ne nous résignons pas à voir triompher, année après années, en Europe les forces les plus conservatrices qui divisent là où nous devons unir.
Non, ne nous résignons pas à l’avidité des plus fort là ou nous devons protéger les plus vulnérables .
Non, ne nous résignons pas aux préjugés et aux idées reçues là ou nous devons inventer et briser les dogmes dépassés.
Non, ne nous résignons pas au repli identitaire là où nous devons regarder au-delà de la ligne d’horizon.
Oui, c’est notre mission historique, à nous socialistes européens, de retrouver notre unité, notre combativité, notre efficacité pour faire triompher ce social-humanisme du 21 ième siècle.
A nous de descendre de notre piédestal programmatique, de nos certitudes et d’un certain contentement de nous-même. C’est parce que nous serons lucides sur nous-mêmes (« connais-toi toi-même » nous enseigne la philosophie grecque), oui lucides nous sommes plus forts.
Nous avons une bannière magnifique : l’Internationale Socialiste, et George PAPANDREOU vient de nous le prouver une fois de plus si brillamment et je rends hommage au travail exceptionnel qu’il accomplit.
A nous d’utiliser cette devise qui porte en elle toutes les valeurs dont le nouveau siècle à besoin, devise de l’Internationale socialiste : « Le courage de faire la différence ! »
C’est quoi faire la différence ?
C’est que l’esprit de paix l’emporte sur les conflits et les souffrances, que la justice sociale l’emporte sur l’injustice libérale, que la culture l’emporte sur l’obscurité, que le respect l’emporte sur le racisme ordinaire , que la générosité de la vie l’emporte sur la brutalité qui humilie, que la cohésion l’emporte sur la division, que la fraternité l’emporte sur toutes les formes d’avarice.
Remportons la victoire sur nous-même, surmontons nos différences et engageons-nous pour cette Europe réconciliée avec son temps et surtout ses peuples.
Vous me permettrez enfin d’évoquer la figure d’Athéna, protectrice d’Athènes. Guerrière et sage, soutien des artistes et des maîtres d’école et qui, dans son combat contre Poséïdon fit jaillir un olivier pour nourrir Athènes là où Poséïdon sort des flots un cheval pour faire la guerre. Le roi décida que l’olivier était plus utile au bonheur de la cité.
Aujourd’hui encore cette histoire nous dit que combattre avec courage et protéger avec sagesse nous donnera la force de relever tous ces défis du progrès humain dans le nouveau siècle qui s’avance.
Alors faisons-le. Faisons-le n’est-ce pas ?
Nous sommes là, et bien là, pour le réussir !
Je vous remercie .
Ségolène Royal