dimanche 30 mai 2010

Deux ans !

Le 30 mai 2008, j'ouvrais ce blog. Depuis, beaucoup d'eaux sont passées sous les ponts. Un changement personnel d'abord, stage de sevrage alcoolique (J'en dirai plus dans un futur billet.), et moins de billets, (Twitter et FB me bouffent tout mon temps !), la politique qui rime toujours avec déception, et puis la prise de recul, etc.
Cela-dit, hier, certains "amis" blogueurs fêtaient le Non au funeste TCE, (Attention, je ne vais pas me faire que des z'amis ! ^^).
Or, qu'observe-t-on ? cinq années après ce refus de l'Europe politique avec gouvernement économique, le lobby libéral, c'est à dire les géants de la finance, se sont crus tout permis, le hold-up du siècle (dette privée et artificielle, virtuelle transformée en dette publique, réelle), politiques nationales égoïstes et régressives/répressives, gauche française toujours en vrac, (trois partis communistes, un PS ayant triché avec ses adhérents/militants à Reims, [Encore un hold-up !], EE se cherchant toujours…), une droite française toujours plus arrogante dominée par ce drôle de type qui ne devrait pas être là, mais qui a compris, ce jour-là, qu'il avait ses chances. L'homme du libéralisme, très malin, a compris qu'en votant non, les électeurs validaient l'essentiel de l'offensive libérale Bush-Thatcher-TINA, la déconnection du politique d'avec l'économique et son credo crétin : "L'état n'a pas à produire des boulons !", or, qui produit les boulons, crée la richesse, le CA de l'entreprise ? Non, les travailleurs salariés floués de 10 à 15 % du revenu de leur labeur au profit des capitalistes en, environ, vingt ans.
Soumettre ce traité constitutionnel européen était un énorme connerie de Chirac (Tiens ! Lui aussi n'aurait jamais du être là !), car il n'était que le prolongement logique du traité de Maastricht, voté, lui par les électeurs (qui dit monnaie commune dit gouvernement économique commun!). Et je te fiche mon billet (d'électeur!) qu'il n'y aura plus jamais de referendum en France.
Amis nonistes de gauches, je n'éprouve pas de mépris pour vous, non, je dirai simplement de l'affection apitoyée, de la compassion, éternels cocus de l'histoire, victimes qui votent avec leurs bourreaux, (Voter avec Le Pen(dre), Pasqua, de Villier, quelle gloire !!!). Vous vous souvenez de cette réplique à la fin du film Le trou de J. Becker ? "Pauvres gars !"
Depuis ses débuts, la construction européenne se trouve dans cette contradiction, libre échangisme et institutions communes allant vers un gouvernement politique fédéral.
Alors, cinq ans de perdus, un conseil européen qui navigue à vue (les 850 milliards d'euros trouvés en une nuit constituent, de fait, un nouveau traité…), une commission présidée par un ancien maoïste retourné et piloté par la CIA…
Alors, la suite ? Un PS dirigé par une marionnette sous surveillance et manipulée en sous mains par un ancien premier ministre qui a pratiqué une politique de droite et qui n'a pas passé le premier tour aux présidentielles d'un côté ; et la seule personne présidentiable que je connaisse, libre, peut-être un peu trop libre, de l'autre. (Oui, je suis ségoliste mais absolument pas ségolâtre !). Un super-Nullos qui, de fait, domine la droite ET la gauche via DSK, vous savez le candidat de gauche préféré de la droite !
Ce que je sais, c'est que la roue tourne pour tout le monde, et tout comme pour feu l'URSS, ce qui doit tomber tombera.
(Moi qui voulais écrire un simple billet anniversaire, j'ai causé politique, nan mais j'te jure !)

Ci-dessous la dernière livraison de Mon œil de Michel Monpontet qui en dit long sur l'art de manipuler les foules.