lundi 4 avril 2011

Crazy world !



Crazy World
Crazy world
Full of crazy contradictions
Like a child.
First you drive me wild,
And then you win my heart
With your wicked art.
One minute tender, gentle,
Then temp'ramental as a summer storm.
Just when I believe your heart's getting warmer,
You're cold and you're cruel,
And I, like a fool, trying to cope,
Trying to hang on to hope.
Crazy world,
Ev'ryday the same old roller coaster ride.
But I've got my pride,
I won't give in,
Eventhough I know I'll never win.
Oh, how I love this
Crazy world.
But I've got my pride,
I won't give in,
Eventhough I know I'll never win.
Oh, how I love this
Crazy World.

Petits hommes…

Comment qualifier les électeurs de droite, du FN, de l'UMP ? Que dire de l'abstention ? des programmes politiques ? Beaucoup cherchent et proposent
Voici ma contribution :


"Tu construis tout sur du sable : ta maison, ta vie, ta culture, ta civilisation, ta science, ta technique, ton amour et l'éducation de tes enfants. Tu ne sais pas, tu ne veux pas savoir, tu tues le grand homme qui te dit la vérité, et tu continues de te poser les mêmes questions :

Mon enfant est entêté, il casse tout, il fait des cauchemars, il manque de concentration à l'école, il souffre de constipation, il est pâle, il est cruel. Que faire ?

Ma femme est frigide, elle ne me donne pas d'amour. Elle me tourmente, elle est hystérique, elle me trompe avec mes meilleurs amis. Que faire !

Une nouvelle et terrible guerre a éclaté, peu de temps après la der des der. Que faire ?

La civilisation dont je suis si fier s'écroule à cause de l'inflation. Des millions de personnes meurent de faim, assassinent, volent, détruisent,  abandonnent tout espoir. Que faire ?

Que faire ?      Que faire ? 

Tu avais le choix entre la montée aux cimes pour devenir le surhomme de Nietzsche et la descente aux enfers pour devenir le sous-homme d'Hitler ; Tu as choisi Hitler.

Tu avais le choix entre les institutions démocratiques de Lénine et la dictature de Staline. Tu as choisi la dictature de Staline.

Tu avais le choix entre l'explication sexuelle de ton mal émotionnel donnée par Freud, et les dogmes castrateurs de notre sainte mère l'église. Tu as choisi les dogmes castrateurs de notre sainte mère l'église.

Tu avais le choix entre la théorie de Marx et l'idée de l'État. Tu as choisi l'idée de l'État.

Pendant la Révolution française, tu avais le choix entre Robespierre et Danton. Tu as choisi la guillotine.

Tu avais le choix entre l’Inquisition et Galilée. Tu as choisi l’Inquisition.

Tu avais le choix entre l'énergie destructive de l'atome et l'énergie constructive de l'amour. Tu as choisi l'énergie destructive.

Voilà pourquoi tu es ce que tu es, petit homme, voilà pourquoi le monde est-ce qu'il est.

Pendant des siècles, tu as suivis des fanfarons cuirassés de médailles car tu as peur de la vie, petit homme ; tu as assassinés tes amis et porter aux nues les Führers de tous les peuples. c’est pourquoi, tu ne sortiras jamais du bourbier.

Un jour, tu te mettras enfin en quête de l'homme vivant d'amour, de travail et de connaissance, et tu commenceras à le comprendre et à le respecter. 

Tu finiras par te rendre compte qu’une bibliothèque a plus d'importance qu'un combat de boxe, qu’une rêverie de promeneur solitaire est plus salutaire que le déferlement d’une foule exaltée.

Si tu crois que la fin justifie les moyens, tu as tort : la fin est contenue dans la route qui y mène. Aucun grand objectif ne saurait être atteint par des moyens immoraux.

Ton chauvinisme est une conséquence de la rigidité de ton corps, de ta constipation psychique, petit homme.

Observe tes compatriotes ! Ils ne marchent pas, ils défilent au pas de l'oie. Ils ne chantent pas des chansons, ils brament des hymnes de guerre. Ils n'étreignent pas leurs femmes, ils les baisent.

Pourtant, tu aspires à l'amour, tu aimes ton travail, tu en tires ta subsistance ; ton travail s’additionnent à celui d'autres hommes. L'amour, le travail, la connaissance n'ont pas de patrie, pas de frontières, pas d'uniformes. Ils sont universels.

Tu trembles de peur que je ne révèle ta vraie nature, celle que j'ai mise à nue dans mon cabinet médical. C'est pourquoi tu me calomnies, tu essaies de m'imputer un quelconque crime politique pour me jeter en prison ou m’enfermer dans un asile.

Avec Socrate, tu as fait la même chose. Tu ne sais pas profiter des leçons de l'histoire : tu as assassiné Socrate ; et c'est pourquoi tu n'es jamais sorti de ton bourbier. 

Oui, tu as assassiné Socrate et tu ne le sais même pas. Tu l'as accusé de saper la moralité publique. Il continue de la saper, petit homme. Tu as tué son corps, mais tu ne peux pas tuer son esprit.

Tu continues d'assassiner lâchement pour maintenir l'ordre et ton petit confort minable."

Ce texte est un extrait de : "Écoute, petit homme !" de Wilhelm Reich, adapté dans Modju, servi par mon ami Pierre Bianco, mis en scène par mon ami Hugo Verrecchia, spectacle éclairé ('hachement bien !) par moi !

NB : Nicolas vient de publier un billet sur sa liste de blog où j'apparais au n°109, c'est à lire et à méditer. Personnellement, à la suite du crash définitif de feu mon ancien Mac, je dois entièrement reconstruire ma liste. Ha ! Et pis Homer fête ses 30 ans !
[Oui ! Ce paragraphe post billet te rappelle ceux du Coucou !]